Les 5 points à retenir sur la loi de santé
La nouvelle loi de santé adoptée en décembre 2015 vise à moderniser le système de santé pour s’adapter aux besoins des Français. Entre prévention, lutte contre les inégalités et apparition de nouveaux droits pour les patients, tour d’horizon des principales mesures.
Favoriser l’accès aux soins
C’est un fait : certaines zones sont dépourvues d’une offre de soins suffisante et leurs habitants ont besoin de faire de longs trajets pour se faire soigner. Pour lutter contre les déserts médicaux et revenir à des soins de proximité, la loi de santé prévoit de mettre en place des organisations à l’échelle territoriale. Les objectifs : assurer une meilleure répartition de l’offre de soins, et améliorer l’accompagnement des malades chroniques et des personnes handicapées.
Priorité à la sensibilisation dès le plus jeune âge
La prévention est au cœur de la Loi de santé. L’un des cibles privilégiées de cette prévention est les enfants. La loi de santé donne ainsi la possibilité aux parents de désigner un médecin traitant pour leur enfant. Une mesure qui permet notamment de dépister des maladies de manière précoce et d’organiser leur prise en charge si nécessaire : les troubles de l’apprentissage, par exemple, ou les signes d’obésité.
Le déploiement d’un parcours santé de la maternelle au lycée permettra aussi de sensibiliser aux bons réflexes pour éviter les conduites à risque. Cela inclut notamment la lutte contre l’alcoolisation massive des jeunes. D’autres mesures sont également prévues en ce sens : la lutte contre l’anorexie, et un meilleur dépistage des infections sexuellement transmissibles (autotests de dépistage).
Alcool, tabac, drogues : vers plus de prévention
De nouveaux droits pour les patients
Certaines femmes sont encore mal orientées ou mal prises en charge dans le cadre d’un avortement. Pour y remédier, la loi de santé prévoit des solutions telles que la suppression du délai de réflexion de 7 jours jugé stigmatisant et infantilisant, l’accès à une IVG médicamenteuse avec une sage-femme et à une IVG instrumentale dans un centre de santé.
Autre nouveau droit instauré par la loi de santé : le droit à l’oubli pour les personnes ayant souffert de graves maladies, en particulier du cancer. Les anciens malades n’auront plus à déclarer leur maladie après la fin du protocole thérapeutique : 5 ans pour les personnes ayant eu un cancer pédiatrique, et 10 ans pour les autres pathologies lourdes. Un point important lorsqu’il s’agit d’emprunter de l’argent ou de s’assurer.
Un meilleur accès aux informations
À une échelle plus large, l’ouverture de l’accès aux données de santé (issues de l’Assurance Maladie, d’établissements de santé et d’instituts d’études statistiques) vise à favoriser les progrès scientifiques. Là encore, cette mesure ne sera pas prise sans apporter un soin particulier au respect de la vie privée. La loi de santé prévoit donc un compromis entre amélioration de la recherche scientifique, et protection des données personnelles.