La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
Souvent liée au tabagisme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique aux conséquences importantes sur la santé. Pour en limiter l’impact, elle doit être diagnostiquée le plus tôt possible.
L’essentiel
- La BPCO se caractérise par une diminution progressive du souffle
- 80% des cas de BPCO sont attribués au tabac
- Un suivi régulier est recommandé en raison des des risques de complications de la maladie
Les symptômes de la bronchopneumopathie chronique obstructive
Majoritairement liée au tabagisme, la bronchopneumopathie chronique obstructive, également appelée BPCO, touche de nombreux Français avec 16 000 décès par an en moyenne.
Cette maladie respiratoire chronique a des conséquences importantes sur la santé et se caractérise par une obstruction chronique des voies aériennes. Elle est généralement progressive, et parfois associée à d’autres pathologies.
Elle se manifeste par :
- des toux chroniques et intermittentes
- un essoufflement (dyspnée) à l’effort
- une expectoration matinale, c’est-à-dire des crachats
Ces premiers signes sont souvent mal identifiés et peuvent évoluer vers :
- un essoufflement de plus en plus important
- une toux persistante
- des épisodes d’infection bronchopulmonaire
Ces exacerbations de la BPCO sont des complications importantes nécessitant une hospitalisation.
Le tabagisme est l’un des facteurs de risque de la BPCO
Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, est un facteur de risque important.
D’autres risques sont notables dans le risque de développer cette maladie :
- la pollution atmosphérique et intérieure
- une exposition à des produits toxiques ou irritants
Le facteur héréditaire doit également être pris en considération.
Quel traitement et quelle prise en charge pour les malades ?
Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d’atténuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie.
Le symptôme majeur dont il faut tenir compte est la dyspnée, c’est-à-dire l’essoufflement à l’effort.
Pour diagnostiquer la BPCO, le médecin traitant interroge le patient et lui fait passer des tests comme la spirométrie qui confirme la présence ou non d’un trouble lié à la BPCO. Ce test respiratoire simple est réalisé par un médecin à son cabinet ou à l’hôpital, dès que le patient présente des symptômes de la BPCO.
Il se déroule en deux temps :
- Le volume pulmonaire est mesuré une première fois en expirant dans un embout buccal.
- Il est mesuré une nouvelle fois après avoir inhalé un produit bronchodilatateur.
Le volume maximal expiratoire en une seconde (VEMS) permet de mesurer l’obstruction bronchique.
L’arrêt du tabac est la première priorité pour les malades fumeurs et toute exposition même passive
au tabac doit être évitée.
Plusieurs traitements médicamenteux permettent de soigner les symptômes liés à la maladie, notamment des bronchodilatateurs pour faciliter la respiration, ou des antibiotiques en cas d’infection bronchopulmonaire.
Le médecin peut demander à ce que son patient bénéficie d’une prise en charge dans le cadre d’une ALD
(affection longue durée), afin de simplifier les démarches.
Un suivi régulier est nécessaire pour la BPCO
En raison des risques de complications de la maladie, un suivi régulier est recommandé.
Les vaccins anti-grippe et contre le pneumocoque sont préconisés.
Une réhabilitation respiratoire avec l’aide d’un kinésithérapeute, ou une oxygénothérapie sont prescrites selon la situation médicale.
L’aggravation des symptômes respiratoires – appelée exacerbation de la BPCO – peut nécessiter une
hospitalisation.
Il existe également un programme d’accompagnement au retour à domicile pour réduire les risques de ré-hospitalisation.