Reconnaître un handicap invisible
Si les handicaps moteurs ou physiques sont connus, d’autres handicaps que l’on appelle « invisibles » doivent être mieux expliqués pour éviter l’incompréhension et le rejet.
L’essentiel
- Le « handicap invisible » désigne un handicap non décelable à la vue
- 80% des handicaps déclarés sont invisibles
- Les affections de longue durée (ALD) peuvent être considérées comme un handicap invisible
Qu’est-ce qu’un handicap invisible ?
Un fauteuil roulant, une canne blanche ne sont pas les seuls signes d’un handicap.
Les handicaps invisibles touchent pourtant de nombreuses personnes dont la situation est souvent incomprise et peut provoquer certaines difficultés au quotidien du fait de ce type de handicap.
La loi Handicap promulguée en 2005 donne une définition précise. Il s’agit de « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Les personnes atteintes d’un handicap visible bénéficient le plus souvent d’une bienveillance qui n’est pas la même que les handicapés non visibles.
Les différents types d’affections considérées comme un handicap invisible
Nombreuses sont les affections de longue durée qui peuvent être considérées comme un handicap invisible.
Ainsi toutes les incapacités des personnes telles qu’un défaut d’audition, une grande fatigue, une douleur permanente ou des troubles de la mémoire et du sommeil provoquent des difficultés quotidiennes.
Les pathologies comme le diabète, l’asthme, les maladies cardio-vasculaires, génétiques ou encore les tumeurs malignes peuvent entraîner des handicaps invisibles. On peut également citer aussi les phobies ou les dépressions .
Parmi les handicaps invisibles, on peut principalement y recenser :
- les handicaps mentaux
- les handicaps psychiques
- les maladies invalidantes (asthme, allergies, diabète..)
- les troubles musculosquelettiques (lombalgies, tendinites..)
- les troubles DYS = les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dyslexie, dyspraxie, dysphasie)
Les conséquences du handicap invisible
Les personnes atteintes de cette forme de handicap connaissent plus de difficultés pour trouver un emploi.
Le taux de chômage est deux fois plus important pour cette catégorie de la population. Il est aussi plus long (846 jours en moyenne).
C’est tout l’enjeux de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées . Un rendez-vous incontournable pour l’accès, le maintien et l’épanouissement dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap. Pour cela, des événements sensibilisent les chefs d’entreprise au handicap. La SEEPH est l’occasion de s’interroger sur les différents dispositifs mis en place pour faciliter l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Des solutions existent pour un accompagnement
De nombreux patients ont pu bénéficier de dispositifs pour les aider à trouver un emploi adapté à sa pathologie.
Il s’agit, par exemple, du mécanisme de l’emploi accompagné qui consiste en un suivi personnalisé. Cela permet d’accéder graduellement vers un travail en milieu ordinaire.
L’apprentissage est aussi devenu un atout important avec des délégués handicaps présents dans les centres de formation des apprentis (CFA) de France et le Service d’appui régional à l’apprentissage des jeunes handicapés (SARAH).