L'avis du pro

Pollution et santé environnementale

Mis à jour le 07/06/2023 | 5 min de lecture

Pour gérer au mieux son environnement et éviter les risques sanitaires liés aux perturbateurs endocriniens, s’informer sur la santé environnementale est important.

L’essentiel

  • Les perturbateurs endocriniens sont présents en nombre dans notre environnement de part l'utilisation accrue de nouveaux produits ou matériaux
  • L'exposition aux perturbateurs endocriniens augmente le risque de contracter des maladies chroniques
  • Il y a aujourd’hui environ un millier de perturbateurs endocriniens identifiés comme présents dans de nombreux produits tels que les matières plastiques ou les cosmétiques

Cosmétiques, aliments, jouets… les produits potentiellement toxiques sont de plus en plus présents dans notre environnement. Les conséquences sur la santé sont graves

Les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont présents en nombre de part l’utilisation accrue de nouveaux produits ou matériaux. Ils s’introduisent partout dans l’environnement des consommateurs du monde moderne :

  • aliments ;
  • pesticides ;
  • emballages ;
  • cosmétiques.

En interférant avec le système hormonal des hommes et des femmes, leur effet a de lourdes conséquences sur la santé. Même à petites doses, cette exposition aux perturbateurs endocriniens augmente le risque de contracter des maladies chroniques comme le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les cancers du sein ou de la prostate, les troubles du comportement et de la reproduction.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié cette croissance des maladies chroniques de « défi mondial d’ampleur épidémique ».

Comment identifier les perturbateurs endocriniens ?

Il y a aujourd’hui environ un millier de perturbateurs endocriniens identifiés comme présents dans de nombreux produits tels que les matières plastiques ou les cosmétiques. Face à la dangerosité de ces produits et substances qui peuplent notre quotidien, il faut porter une vigilance sur “l’effet cocktail” des perturbateurs endocriniens.

Il faut les éliminer au maximum à la source car on ne peut pas gérer la dose.

Certains perturbateurs ont été depuis interdits pour certains usages (tels que le bisphénol A dans les biberons). Mais d’autres sont toujours utilisés dans la composition de produits, tels que les perfluorés présents dans les cartons et revêtements anti-adhésifs.

Quels liens entre pollution et risques sanitaires ?

Les cancers hormono-dépendants, tels que le cancer du sein et celui de la prostate, sont devenus les premiers cancers au monde dans une très grande majorité des pays. Or cela n’était pas le cas il y a encore quelques décennies. On constate aussi un rajeunissement des cancers qui ne sont pas seulement l’effet du grand âge.

Pour les cancer du sein, ils peuvent être liés à des problèmes de pollution, à l’alimentation, mais également aux choix de vie personnels (avoir des enfants ou pas, à un jeune âge ou pas, par exemple), à la sédentarité, aux conditions de travail etc. Autant de données qui s’entrecroisent et pour lesquelles des travaux de recherche sont encore en cours.

l’environnement dans lequel évoluent les personnes est déterminant dans ce type de cancer. Les Françaises ont 2 fois plus de cancer du sein que les Japonaises, mais les Parisiennes ont un taux parmi les plus élevés au monde. Les études sur les migrants montrent que le fait de passer du Japon aux États-Unis multiplie le taux de cancer du sein par 4. Au-delà du dépistage, il faut agir sur l’environnement pour faire reculer cette maladie. C’est d’autant plus urgent que l’on sait qu’une grande partie de ces cancers provient d’une exposition pendant la période sensible de la grossesse dont les effets se révéleront à l’âge adulte. À l’occasion d’Octobre rose ces questions sont notamment posées.

Quels conseils pour favoriser la santé environnementale ?

Il faut une politique de santé qui fasse plus de place à la santé environnementale. Le citoyen doit pouvoir aussi être acteur de sa santé en étant mieux informé pour pouvoir adopter un mode de vie le plus sain possible pour lui et ses enfants.

Cela passe par exemple par une vigilance de nos conditions de vie et de travail, par un évitement de la sédentarité au profit d’une activité physique, au moins 30 minutes par jour.

Choisir une alimentation qui ne soit pas ultra-transformée, cette nourriture basée sur le gras, le salé, le sucré et les additifs. Concernant la consommation de viandes rouges, par exemple, la recommandation est de 500g par semaine. Ce facteur et la consommation de fibres ont une incidence sur le développement du cancer colorectal.

Il est donc important d’informer les citoyens pour qu’ils soient conscients de ces risques afin de gérer au mieux leur environnement au quotidien.

Le saviez-vous ?

Pollution de l’air

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