Prévention

Comprendre l’épilepsie

Mis à jour le 09/05/2023 | 6 min de lecture

Il existe plusieurs formes d’épilepsie : la maladie se manifeste toujours par crises, dont les symptômes et la gravité sont variables. Un traitement adapté permet de les contrôler.

L’épilepsie est une maladie neurologique aux multiples facettes. Elle se manifeste par des crises aux symptômes variés selon les individus et la zone du cerveau affectée. Elle requiert une prise en charge individualisée, comprenant un traitement médicamenteux et un suivi régulier à tout âge.

épilepsie

Quels sont les symptômes de l’épilepsie ?

L’épilepsie ne désigne pas une seule maladie mais une grande variété de syndromes neurologiques. Il en existe une cinquantaine d’après l’Inserm, déterminés selon leurs causes, la nature de leurs symptômes ou encore l’âge d’apparition. Avec un dénominateur commun : les troubles résultent du fonctionnement excessif et simultané de certains neurones, produisant des décharges électriques. Ces décharges sont à l’origine de crises et de manifestations cliniques.

Les crises d’épilepsie partielle – qui n’affectent qu’une partie du cerveau – peuvent se traduire par plusieurs symptômes :

  • convulsions localisées,
  • hallucinations sensorielle,
  • sensations de fourmillements,
  • troubles du langage ou du comportement.

Lorsque ces signes sont associés à une perte de connaissance, on parle de crise d’épilepsie partielle complexe.

Les crises d’épilepsie généralisée touchent quant à elles plusieurs zones des deux hémisphères cérébraux, voire le cortex dans son ensemble. Elles se manifestent le plus souvent par une perte de connaissance totale, une contraction musculaire et des séries de convulsions. Elles peuvent être parfois associées à un blocage de la respiration, des chutes ou des blessures. Ce type de crise ne dure pas plus de dix minutes, au terme desquelles le malade revient à lui progressivement, sans souvenir de l’épisode.

Comment traiter l’épilepsie ?

La prise en charge de l’épilepsie repose sur des traitements médicamenteux et un suivi médical pour mieux vivre avec la maladie.

Les médicaments antiépileptiques sont prescrits pour réguler l’activité des cellules du cerveau, afin d’éviter le déclenchement de nouvelles crises ou au moins limiter l’étendue des symptômes. L’intervention chirurgicale est envisageable, mais seulement pour une minorité de malades et à condition que la zone responsable des crises puisse être retirée sans risque de handicap pour le patient.

Les consultations de suivi permettent de surveiller l’efficacité du traitement et l’évolution de la maladie. Mais aussi de détecter une éventuelle pathologie associée (comorbidité) et d’apprendre au patient à gérer sa maladie au quotidien. Le suivi est d’autant plus important chez l’enfant et l’adolescent qu’il sert à observer son développement et à accompagner son intégration scolaire. L’adulte souffrant d’épilepsie peut aussi bénéficier de consultations chez un(e) psychologue et de rendez-vous avec un(e) assistant(e) social(e).

L’épilepsie sévère, une affection de longue durée (ALD)

L’épilepsie est reconnue comme grave lorsqu’elle résiste aux médicaments, quand elle est causée par une atteinte du cerveau dès la naissance ou à la suite d’un accident. Ou bien encore à l’origine d’un handicap. Elle nécessite alors des soins prolongés et coûteux. En cas d’épilepsie sévère, le médecin traitant peut demander sa reconnaissance en tant qu’affection de longue durée exonérante par l’Assurance Maladie. Si elle est acceptée, les examens et les soins en rapport sont pris en charge à 100% sur la base des tarifs de l’Assurance Maladie.

Le saviez-vous ?

La prise en charge des ALD par l’Assurance Maladie

On distingue deux catégories d’affections de longue durée : les ALD exonérantes et les ALD non exonérantes, qui ne donnent pas droit à la même prise en charge. Seules les ALD exonérantes, inscrites sur une liste, permettent de bénéficier d’une prise en charge du ticket modérateur par l’Assurance Maladie pour les soins liés à la pathologie. Ces traitements sont déterminés au préalable dans un protocole établi par le médecin traitant à faire valider par le médecin conseil de l’Assurance Maladie.