Pour bénéficier de diagnostics précoces et augmenter les chances de guérison du cancer, le dépistage organisé est une étape indispensable. C’est le message de la campagne Octobre Rose, renouvelée chaque année pour lutter contre le cancer du sein.
Certains cancers régressent, mais il reste des inégalités
Selon le rapport de l’Institut national du cancer, le taux de mortalité par cancer continue à baisser : de 2,0 % par an chez l’homme et de 0,7 % par an chez la femme entre 2010 et 2018. L’évaluation statique du risque de cancer chez l’homme perd en moyenne 1,4 % chaque année. Chez la femme, ce taux d’incidence progresse, mais seulement de 0,7 % par an. À noter que ces tendances varient en fonction du type de cancer : ceux de l’estomac, de l’œsophage et du col de l’utérus semblent régresser, mais incidence et mortalité sont en hausse pour le cancer du système nerveux central.
Chez les hommes, les trois cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du poumon et du côlon-rectum. Chez les femmes, ce sont les cancers du sein, du côlon-rectum et du poumon.
Taux de mortalité des cancers entre 2010 et 2018
source : Inca – L’essentiel des faits et chiffres des cancers en France (édition 2019)
Les inégalités sont aussi visibles à l’échelle du territoire, avec des disparités entre les régions françaises. Par exemple, les départements situés dans le nord sont affectés par des taux de mortalité plus élevés qu’ailleurs, tous cancers confondus. À Paris, les chiffres sont dans la fourchette basse pour les hommes, et dans la moyenne pour les femmes. Cette tendance va de pair avec la répartition de l’offre de soins, elle aussi déséquilibrée avec une plus grande densité de spécialistes en Île-de-France.
La survie en progrès grâce au dépistage et aux traitements
La survie nette correspond à la survie observée si la seule cause de décès est le cancer.
Une étude menée en 2018 par l’Institut national du cancer (PDF – 2,7 Mo) montre que le risque de décéder de son cancer varie dans le temps et selon les types de cancers en cause.
La survie d’une majorité de cancers (sein, prostate, côlon, rectum, mélanome cutané…) s’est améliorée. En 2018, 3,8 millions de personnes ayant eu un diagnostic de cancer au cours de leur vie sont toujours vivantes. La survie nette s’est également améliorée pour la plupart des tumeurs dites « solides » (celles qui se développent dans les tissus).
Une évolution encourageante, que l’on doit aux progrès réalisés en matière de traitements et à des diagnostics de plus en plus précoces.
En savoir + : Les cancers en France en 2018 – L’essentiel des faits et chiffres (édition 2019) (PDF – 693 Ko)
Octobre Rose : tous mobilisés contre le cancer du sein
Le mois d’octobre est celui de la lutte contre le cancer du sein. Le ruban rose et la campagne Octobre Rose, en place depuis le début des années 1990, visent à sensibiliser à la recherche et à l’importance du dépistage organisé. Parce qu’un diagnostic précoce permet non seulement d’augmenter les chances de guérison, mais aussi d’accéder à des traitements moins lourds et moins invasifs. Dans cette optique, des événements ont lieu partout dans le monde et notamment à Paris avec une grande journée de sensibilisation au Village Rose situé Place de la République.
Mars Bleu : le mois de mobilisation contre le cancer colorectal
Après le mois « Octobre Rose », occasion de sensibiliser au dépistage du cancer du sein féminin, vient le mois « Mars Bleu » qui vise la mobilisation pour le dépistage du cancer colorectal. Plus tôt ce cancer est détecté, plus grandes sont les chances de guérison. Chaque année, l’Assurance Maladie et ses partenaires se mobilisent à Paris tout au long du mois de mars.
Le dépistage organisé, c’est aussi toute l’année
Le dépistage organisé du cancer du sein concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans, ne présentant pas d’autre facteur de risque que leur âge, et pas seulement au mois d’octobre. Un courrier est envoyé tous les deux ans, invitant à réaliser une mammographie dans un cabinet de radiologie agréé. En attendant, l’auto-examen des seins et des visites régulières chez un gynécologue ou un généraliste aident aussi à repérer d’éventuelles anomalies.
À noter qu’il existe également une stratégie de dépistage organisé pour le cancer colorectal à l’attention de toute personne âgée de 50 à 74 ans, ne présentant pas d’autre facteur de risque que leur âge.
Bon à savoir
Les dépistages organisés des cancers : comment participer ?
Il existe des centres de dépistage dans tous les départements de l’Île-de-France.
Ils concernent plusieurs types de cancer :
- Le cancer colorectal pour toutes les personnes de 50 à 74 ans. Dépisté à temps, il guérit dans 9 cas sur 10. Le patient n’a pas de frais à avancer pour ce test. Un kit est remis par le médecin traitant et l’analyse est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
- Le cancer du sein pour toutes les femmes de 50 à 74 ans. La région Île-de-France connaît une surmortalité féminine sur ce type de cancer et le dépistage reste indispensable tous les deux ans.
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