Depuis plusieurs années, le mot de burn-out est apparu. En français, on parle de syndrome d’épuisement professionnel. Cette pathologie particulière est-elle différente de la dépression ? Quelques éléments d’explication.
Le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel
Le burn-out est défini comme un état « d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel » selon la HAS (Haute Autorité de Santé). La personne ne parvient plus à gérer les situations de stress qui se présentent à elle.
Le burn-out se caractérise par trois éléments :
– l’épuisement émotionnel ;
– l’indifférence vis-à-vis du travail, on parle de « cynisme » ;
– le sentiment de non accomplissement professionnel.
À l’origine, le burn-out a été détecté chez le personnel soignant et aidant : des infirmières mais aussi les personnes qui assistent les malades au quotidien. Il peut aussi concerner d’autres professions comme l’enseignement ou encore celles où le lien avec les autres est prépondérant. Petit à petit, un écart se creuse entre l’idée que ces personnes se font de leur travail et la réalité quotidienne. C’est à ce moment-là que la différence entre les valeurs qu’elles défendent et la situation réelle les épuisent émotionnellement.
Selon une étude réalisée par l’assureur Malakoff-Médéric en septembre 2018, 7 salariés sur 10 déclarent avoir un travail nerveusement fatigant. Il est, en revanche, de moins en moins considéré comme pénible physiquement (48% en 2018 contre 54% en 2009).
Le burn-out n’est pas considéré comme une nouvelle catégorie de maladie psychiatrique. C’est pourquoi il n’est pas caractérisé par un diagnostic précis et unique avec des symptômes et des causes bien établis. Mais ce syndrome d’épuisement professionnel regroupe un ensemble de signes cliniques.
Guide d’aide à la prévention : le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout – Mieux comprendre pour mieux agir (PDF – 467 Ko).
Les différences notables avec la dépression
Si le burn-out se manifeste en premier lieu dans le cadre de la sphère professionnelle, la dépression concerne, elle, tous les aspects de la vie de la personne. On parle d’état dépressif alors que le burn-out est un processus de dégradation de rapport au travail. C’est pourquoi il nécessite d’agir en relation avec toutes les parties prenantes pour relever les dysfonctionnements qui ont pu mener la personne au burn-out. Le traitement de la dépression est différent puisqu’il se concentre sur le patient.
Connaître les causes du burn-out
Comme tous les risques psycho-sociaux (RPS) qui rassemblent le stress et la violence au travail, le syndrome d’épuisement professionnel peut s’expliquer par plusieurs facteurs.
Ils ont été définis par le Collège d’expertise sur le suivi statistique des RPS au travail, créé en 2008.
On distingue en premier « les exigences au travail » qui se caractérisent par des objectifs ou des délais irréalistes, mais cela peut être aussi des interruptions trop fréquentes pour accomplir les tâches. Il existe aussi des « exigences émotionnelles » : le travailleur peut être confronté à de la violence verbale ou à des contacts difficiles avec le public, par exemple.
Le manque d’autonomie et les mauvaises relations de travail sont d’autres causes de burn-out. L’impression de faire un travail inutile et de ne pas pouvoir partager ce sentiment est un élément à prendre en compte. Enfin, l’incertitude quant à la sécurité du travail est aussi constitutive du burn-out.
Le traitement du burn-out
Si la dépression nécessite le plus souvent une prise en charge médicamenteuse et un suivi par un professionnel de santé, le burn-out est traité dans un premier temps par un arrêt de travail. Ce temps permet à la personne de se reconstruire et de penser son rapport à son activité. Plusieurs étapes sont nécessaires pour que la personne revienne au travail. Du côté de l’entreprise ou de l’institution, «adapter le travail à la personne et non pas la personne au travail » est, comme le rappelle le Code du travail, le fil rouge de la réflexion à mener.
25 février 2019 à 12:57
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25 février 2019 à 1:15
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