Se faire accompagner pour arrêter le tabac
« Quels que soient l'âge, le nombre d'années de pratique du tabagisme, la quantité de tabac fumé, sous quelque forme que ce soit, arrêter de fumer est un acte positif, efficace, gagnant sur toute la ligne. » (Fedecardio.org)
Le 31 mai, c’est la journée mondiale sans tabac. Pour que les bonnes résolutions d’arrêter la cigarette ne partent pas en fumée, il existe des méthodes et des accompagnements pour arrêter le tabac et réussir le sevrage tabagique.
Les bénéfices de l’arrêt du tabac
Les risques liés au tabagisme sont connus et ne sont pas irréversibles, si l’on décide d’arrêter de fumer. Dès l’arrêt du tabac, les bénéfices apparaissent. Au bout de 24h à peine, les effets positifs sont tangibles : disparition de la nicotine et du monoxyde de carbone dans le sang, retour à normale de la pression sanguine et du rythme cardiaque, oxygénation des cellules…
À plus long terme, les risques d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et de cancer diminuent. Un ancien fumeur retrouve une espérance de vie comparable à celle d’un non-fumeur une dizaine d’années après avoir arrêté de fumer.
Les risques d’infections pulmonaires et d’asthme diminuent pour l’entourage et en particulier chez les enfants, premières victimes du tabagisme passif.
Les étapes pour arrêter du fumer
Le sevrage prend du temps. Une évaluation de la dépendance permet au médecin généraliste ou au addictologue d’orienter le fumeur vers un traitement adapté. Il existe plusieurs outils pour évaluer le niveau de dépendance au tabac, dont le fameux test Fagerström.
Le parcours conduisant à l’arrêt définitif du tabac se fait généralement en 4 étapes :
- Le fumeur n’a pas envie d’arrêter de fumer.
- Il hésite à arrêter de fumer, il commence à peser le pour et le contre.
- Il décide d’arrêter de fumer, évalue sa dépendance, se renseigne sur les méthodes.
- Il arrête de fumer : c’est l’étape la plus difficile car les habitudes sont installées, il faut changer de comportement, réorganiser sa vie.
Accompagnement et traitements
Chacune de ces étapes nécessite un accompagnement : par son médecin traitant en premier lieu ou un tabacologue/addictologue.
Quel que soit le niveau de dépendance du fumeur, l’accompagnement psychologique est recommandé pour multiplier les chances d’arrêter de fumer. Le site tabac-info-service.fr fournit tous les contacts nécessaires pour cette démarche. Son annuaire permet de trouver un tabacologue sur Paris et en région parisienne.
Il existe deux niveaux de traitement en fonction du degré de dépendance.
Les substituts nicotiniques
Patchs, gommes, pastilles, inhalateurs… Les traitements nicotiniques de substitution sont indiqués en première intention. Ils aident les fumeurs faiblement ou moyennement dépendants à diminuer progressivement et en douceur leur consommation de tabac, en accompagnement d’un suivi spécifique.
L’Assurance Maladie prend en charge une partie des substituts nicotiniques. Pour en bénéficier, ceux-ci doivent être prescrits par un professionnel de santé : médecin traitant ou médecin du travail, sage-femme, infirmier ou encore chirurgien-dentiste.
L’avance des frais (tiers payant) n’étant pas prévue dans le cadre de ce dispositif, le règlement se fait directement auprès du pharmacien qui transmet la feuille de soins à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Certaines mutuelles remboursent la part complémentaire pour les substituts nicotiniques. Contactez votre complémentaire santé pour connaître les modalités liées au contrat souscrit.
Traitement pharmacologique de la dépendance
Un fumeur faiblement motivé et très dépendant devra plutôt s’orienter vers un accompagnement spécifique, avec une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et un suivi médicalisé.