Congé maternité : et si on comptait ?
Lorsque l’on attend un enfant, on se met vite à compter… Le nombre de mois qu’il reste avant l’accouchement, le nombre de kilos que l’on prend mais aussi les dates du congé maternité et le montant des indemnités journalières. Le point sur les chiffres à connaître pour attendre son bébé en toute sérénité et sans surprise.
L’essentiel
- Toute salariée en état de grossesse médicalement constatée bénéficie d’un congé maternité durant la période qui se situe autour de la daté présumée de son accouchement
- La durée légale du congé maternité varie selon le nombre d’enfant que l’on attend ou du nombre d’enfants que l’on a déjà eu.
- Les montants des indemnités journalières varient en fonction de la situation de la future mère au moment de sa grossesse.
Comment calculer son congé maternité ?
Le calcul de la durée du congé maternité, comme le montant des indemnités journalières sont conditionnés à la situation personnelle et professionnelle de la femme enceinte.
Toute salariée en état de grossesse médicalement constatée bénéficie d’un congé maternité durant la période qui se situe autour de la daté présumée de son accouchement. Le congé maternité comporte une période de congé prénatal (avant la naissance) et un congé postnatal (après la naissance). Pendant toute la durée du congé maternité, le contrat de travail entre l’employeur et la salariée est suspendu.
Le congé maternité est calculé en fonction de la situation de la mère
au moment de sa grossesse :
- Si elle a déjà des enfants, la maman bénéficie de jours de congés
supplémentaires. - Si elle attend un unique enfant, des jumeaux ou des triplés, les
calculs sont aussi différents.
La durée légale du congé maternité varie donc selon le nombre d’enfant que l’on attend ou du nombre d’enfants que l’on a déjà eu.
Dans le cadre d’une grossesse simple, pour le premier ou le deuxième enfant, le congé maternité est de 16 semaines (6 semaines avant l’accouchement et 10 semaines après).
Pour un troisième enfant, ce sont 10 semaines supplémentaires avec 8 semaines en congé prénatal et 18 pour le congé postnatal.
Il est possible que votre convention collective, si vous êtes salariée, prévoit des dispositions plus favorables.
Si vous attendez des jumeaux, vous pouvez bénéficier de 34 semaines réparties en 12 semaines pour le congé prénatal et 22 pour le postnatal.
Dans le cas de triplés, la période est de 46 semaines : on considère que vous devez prendre plus de repos avant l’accouchement qu’après.
Il est prévu 24 semaines et 22 semaines.
Le calcul des indemnités journalières lors du congé maternité pour les salariées
Les montants des indemnités journalières varient là aussi en fonction de la situation de la future mère au moment de sa grossesse. Mais il s’agit surtout de sa situation professionnelle.
Si vous êtes assurée sociale depuis au moins 10 mois et salariée, vous pouvez bénéficier des indemnités journalières. Mais d’autres conditions sont requises comme d’avoir travaillé pendant 150 h au cours des 3 derniers mois (c’est-à-dire un tiers temps) ou 600 h au cours des 12 derniers mois avant la grossesse. Cela peut être un ensemble de contrats en intérim, des activités saisonnières…
Enfin, si vous ne remplissez pas une des premières dispositions, d’autres possibilités de calcul sont prévues comme la perception de 1015 fois le smic horaire au cours des 6 mois ou 2030 fois dans les 12 mois précédents la grossesse.
Si vous faites partie des cas énoncés, il n’y a pas de démarches à faire. C’est l’employeur qui doit prévenir l’Assurance Maladie que vous êtes enceinte.
La subrogation est aussi envisageable, c’est-à-dire que votre employeur continue de vous payer et
c’est l’entreprise qui reçoit les indemnités journalières. C’est évidemment la solution la plus confortable mais ce n’est pas automatique.
Notre conseil : pour éviter les erreurs d’interprétation, un simulateur a été mis en place.
Lorsque la femme enceinte n’est pas salariée, des dispositifs existent
Si vous êtes travailleuse indépendante ou encore au chômage, d’autres mécanismes sont prévus.
Tout comme pour les femmes qui ont une activité qui peut être dangereuse : c’est le cas des intermittentes du spectacle ou des personnes travaillant la nuit ou exécutant des travaux pénibles.
Dans ces circonstances, il est préférable de se renseigner auprès de son médecin pour demander un reclassement à son employeur pendant le temps de la grossesse.
Les femmes chef d’entreprise ne sont pas oubliées : un document récapitule les modalités de prise en charge pendant la grossesse. Il s’agit de l’allocation forfaitaire de repos maternel et de l’indemnité journalière d’interruption d’activité.