Du sport sur ordonnance pour les patients en ALD
Depuis le 1er mars 2017, les médecins traitants peuvent prescrire une activité physique adaptée à leurs patients en affection longue durée (ALD).
Depuis le 1er mars, le médecin traitant peut prescrire une activité physique à un patient souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Objectifs : améliorer la qualité de vie et lutter contre la sédentarité.
Le sport, thérapie nécessaire pour améliorer le quotidien
Le décret prévoyant la prescription d’une activité physique adaptée a été publié en décembre 2016. Il est entré en vigueur le 1er mars 2017. Voté dans le cadre de la Loi Santé, il permet au médecin traitant de prescrire à certains de ses patients une activité physique et sportive. Il concerne, précise la loi, « des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires ».
L’objectif de ce décret est donc de faciliter l’accès à la pratique sportive à des patients en situation d’ALD. L’activité est prescrite en fonction de la pathologie, des capacités physiques et du risque médical de chaque patient. Elle doit permettre de conserver une autonomie physique, et de réduire certains facteurs de risque. Par exemple, limiter le risque d’AVC (accident vasculaire cérébral) ou les accidents cardiaques en étant moins sédentaire. En bref, adapter les bienfaits du sport aux capacités du patient.
Des bienfaits pour la prévention et le traitement des maladies chroniques
Le concept de sport sur ordonnance n’est pas nouveau et certaines expérimentations étaient déjà en cours, par exemple dans les hôpitaux de l’AP-HP (Lire Bon à savoir).
En 2015, la Haute Autorité de Santé a établi des recommandations de prescription d’une activité physique adaptée pour les adultes atteints d’une maladie chronique ou les personnes âgées. Selon la HAS, le manque d’activité physique et l’augmentation de la sédentarité sont des problèmes majeurs de santé publique. A contrario, la pratique d’une activité physique régulière « est un facteur important de maintien de l’autonomie et pour un vieillissement réussi ». L’autorité publique estime également que les bienfaits en termes de prévention de nombreuses maladies chroniques sont notables.
L’activité physique régulière est tout aussi préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans ses recommandations, l’OMS évoque les bienfaits pour les adultes en bonne santé… tout comme pour ceux qui sont limités par certaines maladies.
Un accompagnement par le médecin traitant
La prescription d’une activité sportive adaptée est à l’initiative du médecin traitant. Elle est possible pour un patient en ALD et elle doit faire l’objet d’une demande sur un formulaire spécifique.
Il ne s’agit pas d’une activité de rééducation, mais d’une activité pratiquée auprès d’intervenants listés dans le décret :
- masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens ;
- professionnels diplômes dans le domaine d’une activité physique adaptée ;
- professionnels et personnels qualifiés pour dispenser une activité physique aux patients en ALD ;
- personnes qualifiées titulaires d’une certification délivrée par une fédération sportive agréée.
Comme dans le parcours de soins coordonné et si le patient l’accepte, le médecin traitant est destinataire des bilans établis par le professionnel chargé de l’activité sportive.