Entre nous

Arcat favorise l’accès aux droits et aux soins des personnes vivant avec le VIH

Mis à jour le 28/04/2022 | 8 min de lecture

Arcat rassemble des professionnels pour accompagner les personnes vivant avec le VIH et leur donner les moyens de construire un projet de vie.

Malgré les campagnes d’information, VIH et sida sont souvent confondus. Pourtant, il s’agit bien de deux choses différentes. Et grâce aux avancées de la médecine et de la recherche, aujourd’hui, une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le virus. Des progrès médicaux qui soutiennent aussi la prise en charge et l’accompagnement des personnes. À Paris, Arcat fait partie des acteurs de terrain de la prévention et de l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH.

affiche Arcat

Développer le pouvoir d’agir des personnes vivant avec le VIH

L’annonce d’une séropositivité peut avoir un fort retentissement social, notamment pour les personnes cumulant des facteurs de vulnérabilité et en situation de précarité. Des associations comme Arcat proposent une prise en charge globale. « Ce que l’on entend par prise en charge globale, précise Nicolas Derche, directeur d’Arcat, c’est un accompagnement qui va aider à lever les freins sociaux et structurels pour que les personnes puissent s’inscrire dans un parcours de soins. Car si les conditions de vie et la qualité de vie sont dégradées, il est plus difficile de prendre soin de soi. »

C’est pourquoi l’Arcat a une équipe pluridisciplinaire (médecin, juriste, chargées de vie sociale individuelle et collective, travailleurs sociaux, psychologue, chargées d’insertion professionnelle, …) qui s’occupe de tous les aspects favorisant cet accès aux soins. Et cela passe aussi par l’accès aux droits. Être à jour de ses droits d’assurés sociaux, bénéficier de l’AME (aide médicale de l’État) ou de la PUMa sont des vrais leviers pour entrer et se maintenir dans un parcours de santé. Le partenariat entre Arcat et l’Assurance Maladie de Paris donne notamment l’occasion aux personnes accompagnées par l’association de se mettre à jour de leurs droits santé.

Arcat agit au plus près du terrain

« Être à la disposition des personnes, c’est une chose, leur offrir des services adaptés, c’est important, mais aller au-devant des populations les plus exposées, des personnes qui ont besoin d’information et qui n’ont pas forcément les moyens de venir vers nous, c’est une autre action que l’Arcat mène en partenariat » explique Nicolas Derche. L’association est ainsi très présente sur le terrain. Elle assure des actions de prévention en santé globale auprès d’associations et lieux de soins accueillant des personnes chinoises, avec une médiation en santé en mandarin pour informer sur le système de santé français, la santé sexuelle, le HPV (papillomavirus humain), le dépistage du cancer de col de l’utérus… Des sujets qui ne sont pas naturellement abordés dans les communautés faute d’accès à l’information. Ces actions de médiation sont menées en partenariat avec d’autres acteurs de santé comme le Lotus Bus de médecin du monde avec lequel Arcat mène des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de travailleuses du sexe chinoises.

Autre action de promotion santé de terrain : le Pasaje Latino, qui accueille des femmes trans latino-américaines travailleuses  du sexe en situation de vulnérabilité et de précarité. Les actions délocalisées favorisent les prises de contact, décloisonnent et démystifient. « Lorsque l’Assurance Maladie de Paris va à la rencontre des personnes accueillies à Arcat dans le cadre de ses permanences hebdomadaires, cela crée un premier contact positif avec l’administration. Les personnes ont ensuite moins d’appréhension pour aller vers les services de l’Assurance Maladie. Toutes ces actions de terrain menées conjointement sont importantes pour soutenir l’accès aux soins et aux droits » insiste Nicolas Derche. L’accompagnement social passe aussi par une information de proximité.

Où se faire dépister à Paris ?

En dépit des campagnes d’information, on constate que les fausses croyances et les idées reçues persistent toujours notamment dans l’esprit des jeunes. Selon un sondage Ifop et Bilendi pour Sidaction, un nombre encore trop important pense que le virus peut se transmettre en embrassant une personne séropositive (21 %) ou en entrant au contact avec la transpiration (18 %). Par ailleurs, 19 % pensent que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission du virus.

Aujourd’hui les traitements dont nous disposons contre le VIH permettent de contenir la maladie, d’avoir une espérance de vie  normale, de vivre une sexualité épanouie sans risque de transmettre à son ou ses partenaires, d’avoir des enfants sans risque de contamination pour le bébé ni de recourir à une assistance médicale à la procréation, d’avoir une vie sociale riche, un travail… Mais ces progrès dans la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH ne doivent pas masquer une autre réalité qui est l’altération des conditions de vie et de la qualité des vie des personnes les plus vulnérables vivant des situations de précarité et faisant l’objet de discriminations.

Quant au dépistage, il est devenu un enjeu majeur de la lutte contre le VIH/sida. Chaque année on compte 6 000 nouvelles contaminations en France. Si on peut affirmer qu’une personne séropositive traitée ne risque pas de transmettre le VIH à ses partenaires, les personnes qui ignorent leur séropositivité seraient à l’origine de 60 % des nouvelles contaminations.

Il est important d’accompagner les personnes les plus exposées au VIH vers le dépistage répété pour réduire la « fenêtre de risque » de transmission entre la contamination et le dépistage conduisant au démarrage du traitement permettant de ne plus transmettre le VIH à ses partenaires.

 

Retrouvez les adresses de dépistage pour le VIH, une IST (infection sexuellement transmissible) ou une hépatite sur le site Sida Info Service

Le site de la ville de Paris propose aussi une liste des centres de prévention et de dépistage (CeGIDD) : https://www.paris.fr/services-et-infos-pratiques/sante/prevention-et-depistage/centres-de-depistage-76

 

Le saviez-vous ?

L’Arcat en bref

L’association est membre du Groupe SOS. Elle vise à promouvoir la santé globale, et participe activement à lutter contre le VIH et les discriminations.

Le Point Solidarité d’Arcat permet l’entrée dans un parcours de santé des personnes en situation de grande précarité, en levant les difficultés structurelles et conjoncturelles qu’elles rencontrent. L’équipe pluridisciplinaire donne accès à toute une offre de services pour que la personne prise en charge puisse retrouver toute son autonomie.

Le Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) d’Arcat s’adresse à des personnes dont la situation sociale et administrative est stabilisées mais qui  rencontrent d’autres problématiques de santé complexifiant leur parcours de soin, renforçant leur isolement social et fragilisant le maintien de leurs droits dans le temps

L’association gère également un centre de formation, qui s’adresse principalement à des professionnels de santé et du secteur médico-social.

Arcat développe des programmes de prévention et santé communautaire en direction de différents publics prioritaires comme le Pasaje Latino ou le programme Asia.

Enfin Arcat publie sur son site journaldusida.org des archives de 30 ans de lutte contre le Sida et les mets en perspectives avec les enjeux d’aujourd’hui.

Adresse : 94-102, rue de Buzenval – 75020 Paris

Tél. : 01 44 93 29 29

Site Internet : www.arcat-sante.org