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Arcat favorise l’accès aux droits et aux soins des personnes vivant avec le VIH

Mis à jour le 30/05/2023 | 6 min de lecture

Arcat rassemble des professionnels pour accompagner les personnes vivant avec le VIH et leur donner les moyens de construire un projet de vie.

L’essentiel

  • L'Arcat a une équipe pluridisciplinaire à disposition pour s'occuper de tous les aspects favorisant l'accès au soins
  • Les traitements mis à disposition contre le VIH permettent de contenir la maladie sans risque de transmission du virus
  • Pour se faire dépister gratuitement, vous pouvez vous rendre dans plusieurs centres d'examen à Paris

Malgré les campagnes d’information, VIH et sida sont souvent confondus. Pourtant, il s’agit bien de deux choses différentes. Et grâce aux avancées de la médecine et de la recherche, aujourd’hui, une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le virus. Des progrès médicaux qui soutiennent aussi la prise en charge et l’accompagnement des personnes. À Paris, Arcat fait partie des acteurs de terrain de la prévention et de l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH.

 

Développer le pouvoir d’agir des personnes vivant avec le VIH

L’annonce d’une séropositivité peut avoir un fort retentissement social, notamment pour les personnes cumulant des facteurs de vulnérabilité et en situation de précarité. Des associations comme Arcat proposent une prise en charge globale avec un accompagnement qui va aider à lever les freins sociaux et structurels pour que les personnes puissent s’inscrire dans un parcours de soins. Car si les conditions de vie et la qualité de vie sont dégradées, il est plus difficile de prendre soin de soi.

C’est pourquoi l’Arcat a une équipe pluridisciplinaire (médecins, juristes, chargés de vie sociale individuelle et collective, travailleurs sociaux, psychologues, chargés d’insertion professionnelle, …) qui s’occupe de tous les aspects favorisant cet accès aux soins. Et cela passe aussi par l’accès aux droits. Être à jour de ses droits d’assurés sociaux, bénéficier de l’AME (aide médicale de l’État) ou de la CSS (Complémentaire Santé Solidaire) sont des vrais leviers pour entrer et se maintenir dans un parcours de santé. Le partenariat entre Arcat et l’Assurance Maladie de Paris donne notamment l’occasion aux personnes accompagnées par l’association de se mettre à jour de leurs droits santé.

Arcat agit au plus près du terrain avec les femmes

Offrir des services adaptés aux populations les plus exposées est important comme avec de l’information. L’association est ainsi très présente sur le terrain. Elle assure des actions de prévention en santé globale auprès d’associations et lieux de soins accueillant des personnes chinoises, avec une médiation en santé en mandarin pour informer sur le système de santé français, la santé sexuelle, le HPV (papillomavirus humain), le dépistage du cancer de col de l’utérus… Des sujets qui ne sont pas naturellement abordés dans les communautés faute d’accès à l’information. Ces actions de médiation sont menées en partenariat avec d’autres acteurs de santé comme le Lotus Bus de médecin du monde avec lequel Arcat mène des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de travailleuses du sexe chinoises.

Autre action de promotion santé de terrain : le Pasaje Latino, qui accueille des femmes trans latino-américaines travailleuses du sexe en situation de vulnérabilité et de précarité. Les actions délocalisées favorisent les prises de contact, décloisonnent et démystifient. L’accompagnement social passe aussi par une information de proximité.

Où se faire dépister à Paris ?

En dépit des campagnes d’information, on constate que les fausses croyances et les idées reçues persistent toujours notamment dans l’esprit des jeunes. Un nombre encore trop important pense que le virus peut se transmettre en embrassant une personne séropositive (21 %) ou en entrant au contact avec la transpiration (18 %). Par ailleurs, 19 % pensent que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission du virus.

Aujourd’hui, les traitements dont nous disposons contre le VIH permettent de contenir la maladie, d’avoir une espérance de vie  normale, de vivre une sexualité épanouie sans risque de transmettre à son ou ses partenaires, d’avoir des enfants sans risque de contamination pour le bébé ni de recourir à une assistance médicale à la procréation, d’avoir une vie sociale riche, un travail… Mais ces progrès dans la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH ne doivent pas masquer une autre réalité qui est l’altération des conditions de vie et de la qualité des vie des personnes les plus vulnérables vivant des situations de précarité et faisant l’objet de discriminations.

Quant au dépistage, il est devenu un enjeu majeur de la lutte contre le VIH/sida. Chaque année on compte 6 000 nouvelles contaminations en France. Si on peut affirmer qu’une personne séropositive traitée ne risque pas de transmettre le VIH à ses partenaires, les personnes qui ignorent leur séropositivité seraient à l’origine de 60 % des nouvelles contaminations.

Il est important d’accompagner les personnes les plus exposées au VIH vers le dépistage répété pour réduire la « fenêtre de risque » de transmission entre la contamination et le dépistage conduisant au démarrage du traitement permettant de ne plus transmettre le VIH à ses partenaires.

Le saviez-vous ?

Les centres de dépistage anonyme et gratuit à Paris

Pour un dépistage anonyme, gratuit et sans prescription, on peut se rendre :

  • Dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissible (CeGIDD) -> les adresses à Paris
  • Dans un Centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF) : certains centres sont habilités à réaliser ce dépistage -> les adresses à Paris
  • Dans un centre de PMI (Protection maternelle et infantile), qui peuvent également proposer un dépistage gratuit du virus du sida, des hépatites et parfois des autres IST.