Bonnes pratiques

Sensibilité au froid : se protéger lorsque les températures baissent

Mis à jour le 06/01/2023 | 6 min de lecture

Entre réaction de l’organisme au froid et excès de frilosité, le point sur les moyens de prévention et sur les signaux d’alerte pour rester en bonne santé.

Entre décembre et février, le retour du froid n’est pas sans effet sur l’organisme. Certaines personnes, plus frileuses, ont même froid en permanence. Faisons le point sur les causes de la frilosité chronique, sur les conséquences du refroidissement du corps et les moyens de prévention.

froid

Réaction au froid ou frilosité chronique ?

Frissons, chair de poule, dents qui claquent, refroidissement des pieds et des mains… Autant de symptômes normaux et fréquents en cas de baisse des températures et qui s’atténuent spontanément dès le retour au chaud. Pour certaines personnes plus sensibles, la sensation de froid est exacerbée et met plus de temps à disparaître : on parle de frilosité.

Ce phénomène peut aussi être chronique. La sensation de froid se manifeste alors en toute saison, même lorsque les températures extérieures sont clémentes et dans les lieux chauffés. La frilosité persistante ou excessive est rare, mais elle peut être le signe d’une autre maladie ou d’une carence.

Reconnaître les causes de frilosité persistante

Le mécanisme de régulation de la température du corps (thermorégulation) va de pair avec le bon fonctionnement du métabolisme. En cas de déséquilibre alimentaire, de repas insuffisants, de déshydratation et/ou de manque de sommeil, l’organisme ne parvient plus à maintenir une température optimale. La frilosité persistante peut aussi mettre en évidence une carence en vitamines ou en fer (anémie). Elle survient d’ailleurs plus fréquemment chez les femmes pendant la période des menstruations.

Associée à d’autres symptômes comme la constipation, l’asthénie (fatigue intense), des crampes, la bradycardie, la somnolence et l’hypothermie, la frilosité chronique peut être due à un dysfonctionnement de la glande thyroïde appelée hypothyroïdie. Le refroidissement général du corps et en particulier des extrémités accompagné d’engourdissements est aussi un symptôme de la maladie ou du syndrome de Raynaud. Dans tous les cas, seul un médecin peut poser un diagnostic.

Les bons réflexes pour les jours de grand froid

Même sans être frileux, il est recommandé de se protéger soigneusement le corps dès que les températures commencent à baisser. Au-delà de la désagréable sensation de refroidissement, l’exposition prolongée au froid intense augmente le risque d’hypothermie, de lésions cutanées telles que les gelures. Cela peut aggraver certaines maladies chroniques. Aussi, il ne faut pas hésiter à prévoir plusieurs couches de vêtements dont une près du corps pour conserver la chaleur. Penser aussi à protéger les parties les plus exposées à l’air (mains, nez, oreilles, visage) en prévention des gelures.  Enfin, veiller à maintenir une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée en cas de difficultés pour se réchauffer. Des conseils valables pour tous, et particulièrement pour les populations les plus fragiles comme les personnes âgées et les enfants en bas âge.

froid extrême

Vague de froid extrême : les conseils du ministère de la Santé et de l’Inpes (PDF – 0,98 Mo).

Quand faut-il consulter un médecin ?

Avoir toujours froid ne doit pas être un motif de consultation systématique, mais certains signes peuvent alerter. Un refroidissement persistant du corps ou des extrémités non soulagé par le retour au chaud, et des symptômes similaires à ceux de l’hypothyroïdie justifient la sollicitation d’un médecin. De même, en cas de suspicion d’anémie ou de carence en vitamines. Pour des engelures avec présence de cloques, il est préférable de se rendre aux urgences pour bénéficier de soins rapidement.

Il existe aussi un risque d’interactions entre froid et traitements médicaux : certains médicaments peuvent aggraver les effets d’un refroidissement, ou voir leur action modifiée si les températures baissent. Ne pas hésiter à demander conseil à son médecin traitant et ne surtout pas interrompre un traitement sans son avis.

Le saviez-vous ?

Attention aux accidents au monoxyde de carbone

L’intoxication au monoxyde de carbone est une conséquence indirecte du froid : elle est favorisée par une utilisation incorrecte de certains appareils de chauffage et par une mauvaise ventilation à l’intérieur d’une habitation. Pour l’éviter, mieux vaut vérifier les installations avant le début de l’hiver, sans oublier d’aérer quotidiennement. En cas de maux de tête, de vertiges ou de malaise causés par une intoxication au monoxyde de carbone, appeler immédiatement les secours et sortir de la pièce. En savoir plus.