Les gestes à adopter pour sa santé l’été à Paris
Le soleil et la chaleur ont des conséquences sur la santé, surtout sur celle des populations fragiles comme les personnes âgées ou les enfants. Un point sur les bons gestes à adopter pour protéger sa santé afin de profiter sereinement de son été à Paris.
L’essentiel
- Les épisodes de canicule ont des conséquences sur la santé des populations fragiles
- S’hydrater est un geste simple qui contribue aux fonctions vitales de l’organisme
- Préserver une peau en bonne santé, tout en profitant des bienfaits du soleil, passe par une bonne prévention.
- Les activités estivales en pleine nature peuvent exposer aux morsures et aux piqûres d’insectes
Se protéger de la chaleur
Au-delà de l’inconfort causé par une chaleur importante, les répercussions sur l’organisme sont variées et parfois graves.
Il est fréquent de souffrir :
- de fatigue
- de crampes
- de migraines
- d’une sensation de jambes lourdes
- de troubles digestifs
- d’épuisement
- de déshydratation
- ou d’un coup de chaleur qui nécessite une prise en charge d’urgence
Il est donc important de se préparer avant les premiers signes de souffrance corporelle.
En cas de canicule ou de fortes chaleurs, il est important d’adopter les bons réflexes recommandés par le ministère des Solidarités et de la Santé.
De plus, les épisodes de canicule ont des conséquences sur la santé des populations fragiles avec des risques de maladies liées à une chaleur excessive.
Sont concernés :
- les personnes âgées de plus de 65 ans
- les personnes handicapées
- les personnes atteintes de maladies chroniques
- les enfants
- les femmes enceintes
Si certains problèmes peuvent être abordés avec votre médecin traitant et votre pharmacien avant l’été (traitement médicamenteux régulier avec adaptation de doses par exemple), des gestes simples peuvent être pris avant et pendant une vague de chaleur.
Avant une vague de chaleur, il est important de :
- Se tenir informé des prévisions météorologiques pour anticiper les vagues de chaleur ou les épisodes de canicule.
- S’assurer que l’on dispose du matériel nécessaire : ventilateur ou brumisateur.
- Vérifier le bon fonctionnement des volets ou des stores pour éviter que la température n’augmente trop à l’intérieur du domicile.
Pendant une vague de chaleur, il est important de :
- Se protéger de la chaleur et du soleil avec des vêtements en coton. Des habits amples, légers et clairs permettent de maintenir le corps frais.
- Mouiller son corps (au moins le visage et les avant-bras) et se ventiler. L’usage simultané est le plus efficace : humidifier d’abord les parties découvertes puis ventiler les parties mouillées avec le ventilateur manuel. A répéter autant de fois qu’on le veut, dès qu’on est sec. Lorsqu’il fait beau et chaud, une baignade est un moment agréable, à condition de suivre quelques conseils de sécurité. Retrouvez les endroits où nager en plein air en région Île-de-France.
- Éviter de sortir les heures les plus chaudes et passer plusieurs heures par jour dans un endroit frais (cinéma, bibliothèque, supermarché, musée…). Les Parisiennes et les Parisiens peuvent rechercher des lieux de fraîcheur sur l’application EXTREMA PARIS. Elle recense les 922 îlots de fraîcheurs de Paris, qu’ils soient permanents (jardins, équipements municipaux…) ou temporaires (brumisateurs, ouvertures exceptionnelles de parcs…).
- Maintenir son logement au frais. Fermer fenêtres et volets la journée et les ouvrir le soir et la nuit s’il fait plus frais.
- Donner régulièrement des nouvelles à ses proches et, dès que nécessaire, demander de l’aide.
- Éviter les efforts physiques. Un muscle qui se contracte libère de la chaleur et peut entraîner un coup de chaleur, rendant difficile la régulation de la température corporelle. Il est donc déconseillé de fournir un effort sportif en extérieur aux heures les plus chaudes. Les sportifs, les travailleurs manuels exposés à la chaleur, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie chronique sont particulièrement sensibles aux coups de chaleur.
- Boire régulièrement pour éviter la déshydratation. Il est conseillé de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour sans attendre d’avoir soif, mais aussi de consommer des fruits à forte teneur en eau comme le melon et les agrumes. Un enfant qui montre des signes avant-coureurs de coup de chaleur (agitation, fièvre, somnolence, pâleur) doit être immédiatement hydraté. C’est d’autant plus important que les nourrissons ne savent pas encore exprimer la soif.
- Manger en quantité suffisante et préférer les fruits frais, les légumes crus et les plats froids. Si une cuisson est nécessaire, opter pour celle qui peut être effectuée hors de toute surveillance afin de ne pas être en contact avec une source de chaleur (ex au four).
- Limiter sa consommation d’alcool. Contrairement aux idées reçues, l’alcool ne désaltère pas. Au contraire, les boissons alcoolisées ont tendance à déshydrater et à augmenter le risque de coup de chaleur. Limiter les risques liés à l’alcool ne signifie pas forcément interdire totalement sa consommation, sauf pour certaines personnes comme les femmes enceintes, les enfants, les personnes atteintes de maladie chronique et toute personne qui doit conduire.
Se protéger du soleil
En été, il est important de bien se protéger du soleil et des rayons ultraviolets (UV).
L’exposition aux rayons UV émis par le soleil ou les lampes de bronzage, en plus de causer des dommages aux yeux, est le principal facteur favorisant la survenue de mélanome.
Afin de limiter les risques de développer un cancer de la peau, il convient de limiter les expositions au soleil et ainsi laisser à la peau le temps de se régénérer. Les types de peaux (ou phototypes) sont, en effet, inégaux face au soleil. Les personnes de phototype 1 et 2 (peau très claire, cheveux roux ou blonds, taches de rousseur…) sont plus sensibles aux effets nocifs des rayons.
La présence de nombreux grains de beauté, de lésions cutanées douteuses ou des antécédents familiaux de cancers cutanés sont également à surveiller. Les personnes présentant ces risques doivent consulter leur médecin traitant ou un dermatologue.
La prévention des coups de soleil est capitale dès le plus jeune âge car les dommages du soleil sur la santé se cumulent avec les années. Protégez-vous adéquatement et protégez vos enfants, particulièrement si vous êtes à l’extérieur. En raison de la finesse et de l’immaturité de leur peau, les enfants sont plus vulnérables aux rayons UV. Des expositions prolongées au soleil pendant l’enfance sont la principale cause de mélanome à l’âge adulte.
Nos conseils :
- Évitez toute exposition directe quand le soleil est à son zénith, entre 12h et 16h.
- Restez à l’ombre et couvrez-vous avec des vêtements longs ainsi que des lunettes de soleil pour limiter les effets néfastes des rayons.
- Enduisez-vous de produit solaire le plus régulièrement possible et choisissez un indice adapté à votre type de peau, mais ne vous contentez pas de cette unique protection. Même si les nouveaux produits solaires sont à la fois anti UVA et UVB et qu’ils filtrent au moins 95 % des UVB, aucun ne fait « écran total », appellation qui n’est d’ailleurs plus autorisée en France. Enfin, la crème solaire présente le double avantage de protéger et d’hydrater la peau en même temps.
- Certains médicaments peuvent provoquer des réactions dites photosensibles. Évitez donc toute exposition au soleil avant d’avoir attentivement lu la notice de ces produits. En cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.
- Si vous avez des facteurs de risque de cancer de la peau ou que vous repérez une tache suspecte, consultez votre médecin traitant. Il vous orientera vers un dermatologue si nécessaire.
Deux protections valent mieux qu’une. Choisissez un produit qui protège à la fois des UVA et des UVB, avec un indice (ou FPS, facteur de protection solaire) adapté à votre type de peau et aux zones corporelles :
- les crèmes sont plutôt utilisées pour le visage
- les sticks pour les lèvres, le nez et le contour des yeux et les laits
- les sprays et les gels pour le corps.
Répartissez le produit abondamment et de façon homogène sur tout le corps et au minimum toutes les deux heures, davantage en cas de baignade. Enfin, pensez à vérifier la date de péremption.
Se protéger des piqûres et des morsures
À Paris, les parcs, jardins et bois sont ouverts la nuit pour la période estivale. L’occasion de profiter de la fraîcheur des parcs pour faire de belles balades ou des pique-niques en été.
Toutefois, les activités en pleine nature peuvent exposer les promeneurs aux morsures et aux piqûres d’insectes. Si la plupart ne sont pas dangereuses, certaines sont vectrices de maladies et nécessitent un traitement particulier.
Morsure de tique
Les tiques sont des acariens parasites vivant dans les zones boisées et humides (tapis de feuilles mortes, broussailles…), mais aussi présents dans les prairies (herbes hautes), les parcs et se nourrissant du sang de leurs hôtes. La tique a une prédilection pour les zones chaudes et moites du corps (aisselles, aine, creux poplité, régions génitales), le cou et la nuque chez les enfants.
Si un cercle rouge apparaît suite à une morsure de tique, il est possible que la maladie de Lyme ou Borréliose de Lyme soit contractée. Il s’agit d’une maladie infectieuse qui peut évoluer en phases graves pouvant causer des troubles cutanés, neurologiques, articulaires, cardiaques, ophtalmologiques ou cognitives. En cas de morsure, il faut consulter et prendre des antibiotiques.
Piqûres de guêpe, de frelon ou d’abeille
Les guêpes, abeilles, frelons et bourdons ont la particularité de piquer avec un dard pour inoculer un venin toxique. Leurs piqûres sont souvent bénignes mais douloureuses.
Un grand nombre de piqûres de guêpes, abeilles, bourdons ou frelons entraîne l’injection d’une quantité importante de venin. Plus les piqûres sont nombreuses, plus les symptômes risquent d’être importants.
Dans le meilleur des cas, une piqûre entraîne un gonflement et une petite rougeur sur la peau. En revanche, au-delà de 20 piqûres (seulement 5 chez l’enfant), les symptômes sont plus importants : nausée, vertige et même perte de connaissance. Il peut s’agir d’une urgence vitale. La piqûre de guêpe peut aussi provoquer une réaction allergique avec des gonflements et pouvant aller jusqu’à l’étouffement. Dans ces deux derniers cas, il faut appeler immédiatement le 15 ou le 112.
Piqûres de moustique
Les moustiques infectés peuvent transmettre à l’être humain des maladies virales et parasitaires en le piquant. Chacune de ces maladies est transmise par un ou plusieurs types de moustiques, dits vecteurs d’infection. Ils appartiennent à diverses espèces ayant des habitats de prédilection et des horaires de piqûre différents.
En France métropolitaine, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya, de dengue ou de Zika. Cependant, le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») qui peut véhiculer ces virus est présent dans certaines régions de France.
Pour limiter le risque d’importation et d’implantation des maladies dites vectorielles transmises par des moustiques, le ministère chargé de la santé a mis en place un dispositif de surveillance dont un portail dédié au signalement du moustique tigre. Il s’oriente autour de trois grands axes : la détection précoce de la présence de ces moustiques vecteurs, une surveillance des cas humains de maladies qu’ils véhiculent et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.
Nos conseils :
- Porter des vêtements qui protègent bien le corps. Avant toute activité en pleine nature, il est recommandé de se protéger les bras et les jambes avec des vêtements longs et fermés, de préférence de couleur claire et de porter un chapeau.
- Éviter les herbes hautes et les feuilles mortes dans lesquels peuvent se loger certains insectes dangereux.
- Éliminer chez soi les eaux stagnantes où les moustiques pondent leurs œufs.
- Examiner la zone du corps piquée/ mordue et essayer d’identifier l’insecte en cause.
- En cas de piqûres multiples ou d’allergie connue au venin : appeler immédiatement le Samu en composant le 15 ou le 112.
- Utiliser des répulsifs en respectant les indications notées sur le produit.
- Consulter un médecin qui pourra traiter la zone piquée/ mordue et fournir le traitement adapté.