Qu’est-ce que la bronchiolite ?

Une maladie virale

La bronchiolite du nourrisson est une infection virale très contagieuse qui atteint les bronchioles (petites bronches). Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) provoque une inflammation des parois des bronches mais aussi une augmentation des sécrétions, ce qui cause une gêne respiratoire.

Une infection virale atteignant les moins de 2 ans

Cette maladie qui dure en moyenne une dizaine de jours concerne les enfants de moins de 2 ans. Si elle est le plus souvent bénigne, elle peut présenter une forme plus grave pour les bébés de moins de 2 mois et les nourrissons prématurés, nécessitant une hospitalisation. Le réseau Bronchiolite Île-de-France rappelle que « 95 % des nourrissons atteints n’ont pas besoin d’un recours hospitalier ».

Comment reconnaître les symptômes de la bronchiolite ?

Les symptômes sont à surveiller les deux premiers jours. Ils s’estompent pour disparaître, en général, au bout d’une dizaine de jours, même si la toux peut persister jusqu’à 4 semaines.

Au début, un simple rhume

La bronchiolite commence comme un simple rhume ou une rhinopharyngite avec un peu de fièvre. Mais ce rhume s’accompagne ensuite d’une toux sèche répétée.

Une respiration modifiée

Après la toux, apparaît une gêne respiratoire que l’on qualifie de rapide et sifflante. Cela signifie que la respiration est bruyante quand le bébé expire.

Des difficultés pour l’alimentation et le sommeil

Le nourrisson est gêné pour s’alimenter mais aussi pour dormir. Son état général est altéré : il peut être fatigué, moins souriant, moins tonique. Des vomissements et un refus de s’alimenter peuvent apparaître.

Quand consulter pour une bronchiolite ?

Dès que votre enfant présente les premiers symptômes de la bronchiolite, vous devez contacter votre médecin traitant ou votre pédiatre. Dans certains cas, il est nécessaire de consulter les urgences pédiatriques.

Consulter son médecin traitant

Le médecin établit un diagnostic après un examen clinique du nourrisson. Il vérifie sa tonicité, vous interroge sur son alimentation et son sommeil.

Il détermine s’il s’agit d’une forme légère, modérée ou grave de la maladie. Selon son diagnostic, il décide de l’hospitalisation ou d’un maintien à domicile.

L’autre information importante à connaître est qu’il ne faut pas donner de médicaments pour aider à respirer ou à calmer la toux. Enfin, la prescription d’antibiotique n’est pas nécessaire puisque la maladie est due à un virus.

La prise en charge à domicile

Il n’existe pas de traitement spécifique pour la bronchiolite mais il est important d’aider votre enfant à mieux respirer en nettoyant régulièrement son nez au sérum physiologique. Il faut savoir que jusqu’à 6 mois les nourrissons ne savent pas respirer par la bouche.

De la même façon, il est conseillé :

• D’aérer sa chambre et de la maintenir à 19 degrés maximum ;
• De garder votre enfant à la maison ;
• De le surveiller surtout les deux à trois premiers jours.

Si l’état de votre enfant ne s’améliore pas, vous devez à nouveau consulter votre médecin.

Depuis 2019, la Haute Autorité de Santé ne recommande pas de pratiquer de la kinésithérapie respiratoire pour le premier épisode de bronchiolite d’un enfant.

Quand appeler les urgences pédiatriques ?

Lorsque l’état de l’enfant malade s’aggrave ou lorsque le nourrisson est fragile, il est recommandé d’appeler le 15 pour être orienté vers la structure la plus adaptée.

Certains nourrissons nécessitent une vigilance accrue dès l’apparition des symptômes :

• les bébés prématurés de moins de 3 mois ;
• les bébés âgés de moins de 6 semaines ;
• les enfants avec des comorbidités comme une maladie respiratoire ou cardiaque.

Certains comportements de votre enfant peuvent vous alerter et vous inciter à appeler le 15 :

• il fait un malaise ;
• il ne réagit pas et geint en dormant ;
• il devient bleu autour de la bouche ;
• sa respiration est très lente et il reste gêné pour respirer ;
• son ventre se soulève et ses côtes se creusent lors de la respiration ;
• il ne veut plus s’alimenter au sein ou prendre son biberon et vomit systématiquement ;

Comment éviter la récidive ?

Même si votre enfant a été malade, il peut à nouveau être contaminé par le virus de la bronchiolite pendant toute la période hivernale.

Adopter les gestes barrières

Ces gestes sont au nombre de cinq et doivent devenir un réflexe pour les parents mais aussi pour tout l’entourage au contact du bébé.

• Le lavage des mains avec du savon et de l’eau ou une solution hydroalcoolique ;
• Le port du masque quand vous vous occupez de votre bébé, si vous êtes malade ;
• L’aération des pièces pendant 10 minutes toutes les heures ;
• L’utilisation des mouchoirs jetables à usage unique ;
• L’éternuement dans le coude.

Garder le nourrisson à la maison

Pour éviter d’être à nouveau contaminé par le virus, il est préférable de limiter les sorties dans des lieux de transmission comme la crèche ou dans les endroits clos. Les sorties sont à éviter lors des pics de pollution.

Demain, un vaccin pour tous les nourrissons ?

Un vaccin préventif pourrait voir le jour sous la forme d’un anticorps monoclonal. Cette solution injectable confère une immunité d’une année, après une seule injection. Cela pourrait être une véritable avancée pour les 500 000 bébés infectés par ce virus tous les ans.