Bonnes pratiques

La diversification alimentaire : les bons réflexes à adopter

Mis à jour le 05/05/2023 | 5 min de lecture

À partir de 6 mois, les besoins nutritionnels de l’enfant évoluent. C’est le moment de la diversification alimentaire, en introduisant progressivement de nouveaux aliments dans les repas.

L’essentiel

  • À partir de 6 mois, la diversification alimentaire est recommandée.
  • L'introduction de nouveaux aliments permet à l'enfant de découvrir de nouvelles saveurs et de participer à son éveil sensoriel.
  • Il est conseillé de commencer par un seul aliment à la fois et de choisir des légumes habituellement bien tolérés sans allergène..
  • La diversification alimentaire se déroule en trois étapes et permet à l'enfant d'apprendre les bases d'une alimentation saine tout en respectant ses préférences et ses goûts.

Être parent, c’est aussi veiller au bien-être de son enfant et cela passe par une vie saine et un équilibre alimentaire. Manger est une activité importante pour un bébé. Si jusqu’à six mois, l’alimentation est exclusivement composée de lait, à partir du 6e mois, l’alimentation évolue. La diversification alimentaire est une étape clé du développement de l’enfant.

 

diversification alimentaire

 

La diversification alimentaire, à partir du 6e mois

La poussée dentaire de l’enfant débute en général vers 6 mois. C’est d’ailleurs à cet âge (parfois un peu avant) que ses besoins nutritifs évoluent et que son alimentation nécessite de nouvelles habitudes. L’introduction de saveurs qu’il ne connaît pas dans ses repas éveille ses papilles et lui apprend le goût. La nourriture a donc un enjeu très important dans son développement : elle participe à son éveil des sens et sa sécurité alimentaire.

Il est conseillé d’attendre que l’enfant ait plus de 6 mois pour que le système digestif soit mature. Pour qu’il se familiarise avec une nouvelle alimentation mais aussi pour éviter qu’il la rejette, il est recommandé de lui faire découvrir un produit à la fois. Le plus souvent, on commence par les légumes en privilégiant des produits habituellement bien tolérés : des courgettes sans pépin plutôt que des artichauts trop riches en fibres, par exemple. Côté cuisine, l’astuce pour éveiller ses papilles est de commencer par remplacer l’eau du biberon avec celle de la cuisson des légumes ou directement des légumes bouillis.

Les étapes de la diversification alimentaire

La première étape de la diversification alimentaire s’établit entre 6 et 8 mois, puis lors de la 2e étape (9-12 mois), les repas de l’enfant sont modifiés, même si le lait reste la base de son alimentation. Au fur et à mesure, il apprend à consommer des menus variés. Lors de la 3e étape de la diversification alimentaire (après 1 an), viandes, poissons et œufs font leur entrée dans ses habitudes d’alimentation, pas plus d’une fois par jour et dans des très petites quantités (30g par jour, sous forme mixée, soit 6 cuillères à café).

Cette diversification permet d’élargir sa palette de goûts mais aussi de lui apprendre les bases d’une nourriture saine.

Il n’existe pas de règle stricte pour l’alimentation d’un enfant : certains apprécient tout de suite la découverte de nouvelles saveurs, quand d’autres y sont moins enclins. Passer du liquide au solide peut aussi être une étape difficile. Et ce n’est pas grave. Il est préférable de lui laisser un peu de temps, sans le presser. Respecter ses préférences et ses goûts, c’est aussi ne pas lui créer de dégoût.

C’est aussi l’occasion de bien éduquer l’enfant sur les quantités de nourriture. C’est pendant la période de diversification qu’il réduit ses prises alimentaires et que l’on doit les respecter. Pour ne pas déstabiliser son organisme, il est conseillé de maintenir ses apports en adaptant les quantités.

 

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En savoir + : Guide de l’Assurance Maladie « J’accompagne les premiers pas de mon enfant »

Le saviez-vous ?

Prévenir les risques d’allergie alimentaire chez les tous petits

L’allergie est une réaction spécifique de l’organisme au contact d’une substance étrangère considérée comme « ennemie ».

Une diversification alimentaire trop tôt comporte des risques car la barrière intestinale du tout-petit est encore immature. Lorsque l’enfant absorbe des fruits et des légumes, les antigènes alimentaires contenus dans ces aliments passeraient dans le sang. Conséquence, un risque d’allergies alimentaires, mais aussi d’eczéma accru.

Il est conseillé d’introduire un aliment à la fois dans les repas d’un enfant pour détecter une éventuelle allergie. S’il a quelques prédispositions, notamment si les parents en souffrent eux-mêmes, il est recommandé d’éviter les allergènes reconnus comme la noisette, l’amande et l’arachide. Et aussi de reporter l’introduction d’œuf, d’épices, de moutarde, de kiwis et de céleris au-delà de ses 12 mois.