Prévention

Iatrogénie médicamenteuse : attention aux effets indésirables des traitements

Mis à jour le 05/05/2023 | 5 min de lecture

Les effets indésirables provoqués par les médicaments ou risques iatrogéniques sont la plupart du temps prévisibles. Quels sont les bons gestes à adopter pour les éviter ?

L’essentiel

  • Prendre des médicaments n’est pas un acte anodin et certains traitements peuvent provoquer des effets indésirables.
  • La iatrogénie médicamenteuse apparaît suite à un traitement médical qui a été mal administré.
  • Il est conseillé de veiller au respect de la posologie, de se renseigner sur les médicaments pris en supplément du traitement, de ne jamais l’interrompre sans avis médical et de demander conseil au pharmacien lors d’un achat sans ordonnance.
  • L’ajout d’un médicament au traitement habituel ne peut être décidé que par votre médecin traitant.

 

Prendre des médicaments n’est pas un acte anodin et certains traitements peuvent provoquer des effets indésirables, c’est ce que l’on appelle la iatrogénie médicamenteuse. En adoptant les bons réflexes et en faisant preuve de vigilance, elle peut être évitée facilement.

Qu’est-ce que la iatrogénie médicamenteuse ?

La iatrogénie médicamenteuse apparaît suite à un traitement médical qui a été mal administré. Si certains effets secondaires sont inévitables car liés au médicament lui-même, d’autres surviennent suite à une erreur de prise : un mauvais horaire, une posologie excessive, un surdosage, une automédication, un traitement prolongé ou le non-respect des contre-indications (surtout en cas de polymédication).

Les symptômes apparaissent sous diverses formes, du plus bénin au plus grave : fatigue, troubles de la vision, hémorragie digestive mais aussi fracture de la hanche suite à une chute…

Prévenir la iatrogénie médicamenteuse chez les seniors

Si la iatrogénie médicamenteuse concerne les patients de tous les âges, les seniors nécessitent une vigilance toute particulière.

À partir de 65 ans, les risques sont accrus. Cette population est particulièrement exposée en cas de polymédication : les patients sont souvent contraints de suivre plusieurs traitements pour différentes pathologies.

Les effets indésirables sont également plus fréquents car leur organisme est plus sensible et l’élimination plus lente. Dans 10 % à 20 % des cas cela peut entraîner une hospitalisation.

Même s’ils semblent anodins, certains signes doivent alerter pour accroître la vigilance auprès de ces personnes, comme la perte d’autonomie qui peut entraîner des erreurs de prise de médicaments.

Ces effets secondaires peuvent être évités grâce à des mesures simples.

Adopter la bonne attitude face aux effets indésirables des médicaments

Une campagne de communication a été lancée par le Leem (regroupement d’entreprise du secteur de l’industrie pharmaceutique en France). Elle vise à informer le grand public que « Les médicaments sont là pour vous aider mais… ils ont parfois du mal à vivre ensemble ».

 

De manière générale, il convient de lire attentivement les notices d’utilisation avant chaque prise de nouveau médicament.

Il est conseillé de veiller au respect de la posologie, de se renseigner sur les médicaments pris en supplément du traitement, de ne jamais l’interrompre sans avis médical et de demander conseil au pharmacien lors d’un achat sans ordonnance. L’automédication est aussi à éviter.

Lorsque des effets iatrogéniques se manifestent, les bons réflexes à adopter :

  • vérifier les recommandations de la notice d’utilisation ;
  • signaler tout événement anormal au médecin traitant ;
  • faire un bilan si les symptômes persistent.

Si toutes les démarches ont été effectuées, la conservation des emballages d’origine permet de vérifier la validité du médicament en question.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a mis en place des programmes pour réviser et améliorer la prescription faite aux patients. Ils permettent de mieux repérer les situations à risques.

Diminuez votre risque iatrogène avec votre médecin traitant

L’ajout d’un médicament au traitement habituel ne peut être décidé que par votre médecin traitant.

Aussi, avec votre médecin, il est recommandé de :

  • faire régulièrement le point sur votre état de santé : ce qui va mieux, moins bien, vos difficultés du quotidien ;
  • faire régulièrement le bilan de votre traitement (nombre et type de médicaments) pour réévaluer l’intérêt de chacun des médicaments prescrits ou pris en automédication. Cela peut aussi être fait sur rendez-vous avec votre pharmacien et selon votre traitement ;
  • discuter de vos habitudes de vie. Un simple changement de l’une d’entre-elles peut parfois suffire à réduire la consommation de médicaments. Par exemple, en cas d’insomnie, l’adoption de comportements qui favorisent la qualité de votre sommeil (reprise d’une activité physique par exemple) peut permettre l’arrêt de la prise de somnifères.

Il est aussi important d’informer votre médecin ou votre pharmacien de l’apparition de certains signes inhabituels vous alertant d’un possible risque iatrogène.

Le saviez-vous ?

Comment bien utiliser les médicaments ?

Saviez-vous que certains fruits comme le pamplemousse doivent être consommés à distance de la prise de médicament ? Il est important de savoir ce qui se cache derrière la notion de médicament. Il convient aussi d’adapter la dose en fonction de la morphologie.