Agir pour éviter la désinsertion professionnelle
Grâce aux actions de prévention de la désinsertion professionnelle, l'Assurance Maladie accompagne les assurés dans leur retour à l'emploi après un arrêt maladie.
L’essentiel
- Tous les travailleurs sont potentiellement exposés à la désinsertion professionnelle, les métiers manuels, industriels, et les activités répétitives font partie des facteurs de risque, mais personne n’est à l’abri d’un accident
- La prévention commence par un repérage précoce des personnes en arrêt de travail prolongé, en situation de précarité ou de fragilité
Reprendre une activité après un lourd accident et/ou un long arrêt maladie, ça se prépare, et pas seul. L’Assurance Maladie et ses partenaires assurent aussi une mission de prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) après des assurés sociaux qui présentent un risque, en faveur du maintien dans l’emploi.
Quand l’état de santé compromet le maintien dans l’emploi
Les conséquences d’un accident ou d’une maladie, professionnelle ou non, sont parfois telles qu’il n’est plus possible de retrouver son métier, surtout après un long arrêt de travail. Tous les travailleurs sont potentiellement exposés à la désinsertion professionnelle, les métiers manuels, industriels, et les activités répétitives font partie des facteurs de risque, mais personne n’est à l’abri d’un accident.
D’autant que les symptômes purement physiques ne sont pas les seuls en cause. On observe de plus en plus d’arrêts maladie long dus à des situations de stress au travail et de burn out chez les cadres qui peuvent rester longtemps affectés. Le harcèlement et la dépression produisent souvent de longs arrêts et les victimes ne peuvent reprendre leur activité dans leur entreprise et à leur poste.
Prévenir la désinsertion professionnelle
les actions de PDP représentent un grand panel de possibilités et nécessitent de travailler ensemble avec le service social, la CPAM, le service médical et les partenaires. Tous les acteurs vont dans le même sens pour aider les personnes concernées.
La prévention commence par un repérage précoce des personnes en arrêt de travail prolongé, en situation de précarité ou de fragilité. Elle passe ensuite par des réunions collectives où l’objectif est de rassembler des personnes atteintes de pathologies ou des problématiques sociales similaires, et par des entretiens individuels d’évaluation sociale.
Trouver des solutions ensemble grâce au service social de la CPAM
Le service social est le pilier du dispositif, son rôle est d’estimer les répercussions de la maladie sur le quotidien et de trouver des solutions pour remédier aux difficultés dues à l’état de santé. Une assistante sociale effectue un travail individuel avec l’assuré pour savoir comment il se situe mentalement, et pour clarifier sa situation petit à petit. Elle propose une aide à la reprise avec un temps de travail adapté comme le mi-temps thérapeutique, en accord avec le service médical.
Des actions adaptées selon les situations
Plusieurs solutions sont envisageables :
- bilan de compétences en vue d’une réorientation professionnelle ;
- activités comme le bénévolat pour conserver du lien social ;
- aides à la formation.
Les personnes en situation de handicap suite à un accident bénéficient elles aussi d’un accompagnement, avec le statut de travailleur handicapé et une éventuelle adaptation du poste de travail.