Santé publique

Pourquoi une politique vaccinale ?

Mis à jour le 24/01/2023 | 5 min de lecture

En France, la politique vaccinale a déjà permis de préserver des millions de vies : se faire vacciner, c’est se protéger soi et aider à protéger ceux qui ne peuvent pas le faire.

L’essentiel

  • Grâce à la vaccination des millions de vies ont pu être sauvées.
  • Pour protéger au mieux la population, la politique de vaccination prévoit plusieurs vaccins et rappels à effectuer tout au long de la vie : certains dès le plus jeune âge, d’autres à l’adolescence puis à l’âge adulte.
  • La couverture vaccinale, aussi efficace soit-elle pour de nombreuses pathologies, se montre encore insuffisante pour certaines maladies.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Efficace, car elle est ce qui permet d’éradiquer des maladies, comme la variole, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la tuberculose, la rougeole… Une politique vaccinale permet de sauver des millions de vies. En France, elle est actualisée chaque année en tenant compte des évolutions des différentes maladies.

vaccination

Une politique vaccinale nationale utile à tous

En France, la politique vaccinale est élaborée par le Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre de la lutte contre les maladies infectieuses, d’après les recommandations de la Commission technique des vaccinations (CTV) de la Haute Autorité de Santé (HAS).

Le programme tient compte des directives internationales, des progrès technologiques, et des connaissances propres à chaque maladie, notamment l’évolution de leur épidémiologie (la fréquence des cas, leur nombre et leur répartition).

Pour le grand public, cette politique vaccinale se traduit par un calendrier de vaccination actualisé chaque année avec l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP).

Vacciner pour faire reculer des maladies

Si des millions de vies ont pu être sauvées et si aujourd’hui certaines pathologies semblent vieilles ou obsolètes, c’est en grande partie grâce à la vaccination.

Depuis son entrée dans le calendrier vaccinal en 1938, la diphtérie est passée de plus de 45 000 cas par an à quasiment aucun aujourd’hui. Même constat pour la poliomyélite, qui a disparu depuis 1958.

La couverture vaccinale, aussi efficace soit-elle pour de nombreuses pathologies, se montre encore insuffisante pour certaines maladies.

Un exemple avec la rougeole, actuellement en recrudescence malgré un fort recul depuis son introduction dans le calendrier vaccinal en 1983. Or la rougeole fait partie de ces maladies qui peuvent évoluer en graves complications et pour lesquelles il n’existe pas de meilleure protection que la vaccination.

C’est là que l’existence d’une politique vaccinale a toute son importance : les mesures entrées en vigueur en 2018 rendent obligatoires 8 vaccins supplémentaires – dont celui contre la rougeole – pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, en prévention de nouvelles épidémies.

Vaccination au niveau collectif

Source : http://vaccination-info-service.fr/Generalites-sur-les-vaccinations/Objectifs-de-la-vaccination/Se-proteger-et-proteger-les-autres-grace-a-la-vaccination

Les vaccins, c’est pour la vie !

Pour protéger au mieux la population, la politique de vaccination prévoit plusieurs vaccins et rappels à effectuer tout au long de la vie : certains dès le plus jeune âge, d’autres à l’adolescence puis à l’âge adulte.

Les obligations et recommandations sont détaillées dans le calendrier de vaccination. Pour être à jour et bénéficier d’une prescription, il est recommandé de faire le point régulièrement avec son médecin traitant, en particulier avant tout projet de grossesse.

Le saviez-vous ?

La prise en charge de la vaccination

La liste des vaccins pris en charge par l’Assurance Maladie est fixée par arrêté ministériel.

Lorsque le vaccin est prescrit par le médecin, le vaccin et l’acte de la vaccination sont pris en charge par l’Assurance Maladie. Les taux de remboursement varient selon la situation de chacun et selon le professionnel qui pratique l’injection.

Ainsi, l’injection du vaccin est prise en charge à hauteur de 70 % lorsqu’elle est réalisée par un généraliste ou une sage-femme, et à 60 % si c’est un infirmier qui exécute l’acte, sur prescription médicale.

Chez les femmes enceintes et certaines personnes souffrant d’affections de longue durée (ALD), le taux de prise en charge passe à 100 %.

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