Depuis le 1er avril 2016, de nouveaux remboursements sont prévus pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé. Auparavant, la prise en charge était un forfait. Aujourd’hui, c’est l’ensemble du processus lié à l’IVG qui est remboursé : acte, consultations, examens et échographies.
Une première étape avait été franchie depuis le 31 mars 2013 avec le remboursement à 100% par l’Assurance Maladie des frais liés à l’avortement à proprement parlé. II s’agissait alors d’un forfait pour les deux techniques possibles pour l’IVG :
l’intervention chirurgicale avec une anesthésie générale ou locale ;
l’IVG médicamenteuse chez le médecin de ville ou en établissement de santé.
Certains actes n’étaient pas remboursés à 100%, comme la consultation médicale préalable ou les actes complémentaires éventuellement nécessaires (analyses de biologie médicale, échographie), dans le cas d’une IVG médicamenteuse chez le médecin de ville.
Une dispense totale d’avance de frais était possible pour :
les jeunes filles mineures non émancipées sans consentement parental ;
les femmes bénéficiaires de la CMU complémentaire ;
C’est désormais l’ensemble des frais afférents à cet acte qui est rembourséà toutes les assurées. C’est-à-dire :
la consultation de recueil de consentement,
les échographies qui peuvent être prescrites,
les examens de biologie.
Le prix, un frein pour un Français sur cinq
Selon le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, le coût de l’IVG était considéré comme un frein pour près d’un Français sur cinq. Malgré le remboursement de l’IVG à 100% depuis 2013, le prix des examens supplémentaires restait un obstacle.
La prise en charge complète du parcours d’IVG est un nouveau palier dans la volonté d’harmoniser l’accès à cette intervention pour toutes les femmes, quelle que soit leur situation.
Les frais relatifs à l’avortement à proprement parler sont pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.
Mais le coûtannexe d’une IVG (consultation, anesthésie, etc.) peut varier en fonction de la méthode utilisée, du type d’établissement, du mode d’anesthésie et de la durée d’hospitalisation. Ces coûts annexes sont pris en charge selon la situation de l’assurée. La complémentaire santé peut éventuellement prendre en charge tout ou partie des frais qui ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie si le contrat souscrit le prévoit. Mieux vaut se renseigner auprès de sa complémentaire santé pour obtenir ces renseignements.
L’IVG fait partie des exceptions au parcours de soins coordonnés, c’est-à-dire qu’il est possible, pour la patiente, de consulter un médecin autre que son médecin traitant.
Par ailleurs, l’accès à un gynécologue est libre : inutile donc d’aller voir son médecin traitant avant une consultation.
Pour choisir un professionnel de santé ou une structure de soins, consultez l’annuaire santé d’ameli : tarifs, horaires, spécialités et localisation.