Paerpa, coordonner les acteurs de santé, un enjeu de proximité
La coordination de tous les acteurs de santé pour améliorer la prise en charge des personnes âgées de 75 ans est inscrite dans les ambitions de Paerpa.
Le programme Paerpa (personnes âgées en risque de perte d’autonomie) mobilise et coordonne les acteurs de santé afin d’assurer une prise en charge étendue et efficace pour les personnes âgées. Il a été mis en place dans les 9e, 10e et 19e arrondissements de Paris et s’étend progressivement à tout le territoire. Aujourd’hui il est déployé dans neuf arrondissements parisiens.
Un dispositif de proximité ancré sur un territoire
Comme le rappelle Aurélie Misme, directrice médicale de la Maison des aînés et des aidants, le programme Paerpa est un projet national porté par le Ministère de la Santé pour améliorer le parcours de santé des personnes âgées de plus de 75 ans. L’objectif est de maintenir la plus grande autonomie le plus longtemps possible dans le cadre de la vie habituelle de la personne. Le programme Paerpa cherche ainsi à s’inscrire dans le « parcours de vie » des gens en plaçant la personne au cœur du système. L’approche globale de la personne implique une prise en charge pluridisciplinaire.
À Paris, Paerpa est déployé dans neuf arrondissements parisiens : 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 9e, 10e et 19e arrondissements.
Comme le souligne Claude Cormier, directeur de la Maison des aînés et des aidants, la coordination entre tous les acteurs de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes âgées est le pilier du dispositif.
La CPAM de Paris s’inscrit dans le programme en assurant notamment la promotion du dispositif, et des différentes actions déployées, auprès des professionnels de santé. L’action des délégués de l’Assurance Maladie (DAM) auprès des médecins, des infirmiers, des masseurs kinésithérapeutes et des pharmaciens a notamment contribué à les informer du PPS (plan personnalisé de santé), destiné à faciliter le dialogue entre ces acteurs de santé et à bien coordonner leurs interventions.
Faciliter la coordination des acteurs de santé
Créée en début d’année, la Maison des aînés et des aidants (M2A) n’a pas encore assez de recul pour apprécier objectivement cette prise en charge globale coordonnée. En revanche, Aurélie Misme a constaté une amélioration notable en matière de régulation. Au lancement du dispositif, les problèmes de coordination entre professionnels de santé et d’information sur les codifications des actes pouvaient conduire à des rejets sur le PPS. Cela générait des retards dans la prise en charge et rendait complexe la constitution des dossiers. Depuis, la CPAM de Paris a désigné un correspondant identifié spécifiquement pour la mise en place des PPS, facilitant ainsi cette prise en charge des personnes âgées. 199 PPS ont ainsi pu être réalisés en 2016. Un premier bilan qui met en exergue le développement d’un projet de santé comportant des engagements sur trois axes : l’accès aux soins, le travail en équipe (la coordination entre médecins traitants, infirmier, pharmacien…) et les systèmes d’information (échange sécurisé d’information, dossier médical partagé, plateforme de télémédecine, outil Lisa).