Santé publique

Tabac, alcool : comprendre et prévenir le comportement addictif

Mis à jour le 22/05/2023 | 6 min de lecture

La consommation régulière ou en quantité de tabac ou d’alcool entraîne une addiction, dangereuse pour la santé. Il existe des solutions pour détecter une dépendance et prévenir les excès.

L’essentiel

  • Le tabac, la consommation trop élevée d'alcool ainsi qu'une mauvaise alimentation favorisent les maladies cardio vasculaires.
  • Un médecin traitant peut prévoir un accompagnement adapté pour lutter contre un comportement addictif.
  • Une addiction peut apparaître à tout moment, faire suite à un choc émotionnel ou une dépression.

Le tabagisme et la prise d’alcool ont des conséquences néfastes sur la santé.  Ces risques sont encore plus importants dans le cas d’une consommation régulière, ou en quantité. Il existe des solutions pour prévenir ces comportements à risque et soigner l’addiction.

Tabac, alcool… des risques réels pour la santé

En France, les maladies cardio-vasculaires sont la cause d’un décès sur quatre. C’est même, selon Santé publique France -Institut de veille sanitaire (InVS), la première cause de décès chez les femmes. Les facteurs sont multiples, mais ils sont surtout favorisés par des comportements à risque comme le tabagisme, la consommation trop élevée d’alcool, une mauvaise alimentation ou la sédentarité.

Les maladies cardio-vasculaires ne sont pas le seul risque : la consommation excessive de tabac ou d’alcool favorise aussi la survenue de certains cancers. C’est la raison pour laquelle plusieurs programmes ont vu le jour, comme le Plan Cancer, le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues ou même le Programme national de réduction du tabagisme.

Une consommation d’alcool qui dépasse 20 grammes d’alcool par jour est nocive pour la santé ou même une consommation plus faible associée à des excès ponctuels. Cela représente par exemple deux bières de 25 cl, ou deux verres de vin. Des sorties régulières entre amis peuvent donc vite entraîner un alcoolisme « social ».

Qu’est-ce qui caractérise un comportement addictif ?

Un comportement addictif peut concerner le tabac ou l’alcool, mais aussi les drogues, les médicaments, le sexe ou la nourriture. L’addiction apparaît à tout moment, ou fait suite à un choc émotionnel ou une dépression…

En général, la personne a conscience de son addiction. Elle connaît aussi les risques : cancer et maladies cardio-vasculaires pour un fumeur régulier par exemple. Lorsqu’elles ne sont pas prises en charge suffisamment tôt, les addictions peuvent avoir des conséquences graves.

Mieux comprendre la dépendance

La dépendance à l’alcool se caractérise par un besoin impérieux de consommer des boissons alcoolisées. Plusieurs comportements peuvent signaler une alcoolo-dépendance :

  • Une consommation excessive, régulière ou incontrôlée.
  • Une sensation de manque lorsqu’aucune boisson alcoolisée n’est consommée.
  • Des tremblements, une anxiété ou un état d’agitation en l’absence d’alcool.
  • Un impact sur les activités sociales en raison de l’alcool (travail, loisirs…).

La dépendance au tabac et à la nicotine est physique, psychologique ou comportementale :

  • La dépendance physique est induite par la présence de nicotine dans le tabac. Le manque provoque une irritabilité, une nervosité et une agitation du fumeur. Le sommeil est perturbé, et la concentration impactée.
  • La dépendance psychologique porte sur le plaisir, la détente et l’action anxiolytique de la nicotine. Ces effets psychoactifs varient d’un fumeur à l’autre.
  • La dépendance comportementale découle des habitudes prises par un fumeur : par exemple, les cigarettes fumées en soirée ou après un repas.

Quels accompagnements pour lutter contre le comportement addictif ?

Lorsque certains comportements font craindre une addiction ou une dépendance, le premier réflexe  est d’en parler à son médecin traitant : il établit un bilan précis et, le cas échéant, prévoit un accompagnement adapté.

Le sevrage de l’alcool par exemple est réalisable soit à domicile, soit dans le cadre d’une hospitalisation. La prescription de benzodiazépines est possible afin de prévenir le manque. Les éventuels troubles psychiques font aussi l’objet d’un accompagnement.

Excès d’alcool : des bons réflexes pour les réduire

Réduire la consommation d’alcool et éviter les excès occasionnels sont primordiaux pour préserver sa santé. Quelques bons réflexes permettent de prendre de bonnes habitudes au quotidien.

Il s’agit d’abord de réfléchir aux situations qui peuvent pousser à la consommation d’alcool : des soirées étudiantes ou des dîners entre amis, un apéritif pour se détendre au retour du travail, des déjeuners entre collègues, des pique-niques… Sans mettre de côté sa vie sociale, il faut penser à des solutions alternatives pour éviter l’alcool : remplacer par un verre de boisson sans alcool par exemple, boire moins vite, ne pas participer aux tournées impliquant une consommation soutenue (défis étudiants par exemple).

Le saviez-vous ?

Des informations vous aider à arrêter

Selon l’Inpes, plus de la moitié des jeunes de 17 ans ont déjà consommé plus de 5 verres en une occasion unique. Cette consommation massive est appelée alcoolisation ponctuelle importante (API) et elle augmente les risques de dépendance et de dommages sur la santé. Le site Drogues Info Service donne toutes les informations et les orientations pour les personnes voulant se faire aider dans leur addiction et notamment les parents avec un enfant addict.