Prévention

Apprendre les gestes de premiers secours, ça sauve.

Mis à jour le 05/04/2023 | 8 min de lecture

En cas d’accident ou d’urgence, les gestes de premiers secours permettent de gagner un temps précieux pour sauver des vies en attendant l’arrivée des secours. Il suffit d’une journée de formation pour les apprendre.

L’essentiel

  • La formation Prévention et Secours Civiques niveau 1 (PSC1) est accessible dès l’âge de 10 ans.
  • Elle permet d’acquérir les gestes qui sauvent en cas d’étouffement, de saignement, de traumatisme, de malaise, d’arrêt cardiaque ou de perte de conscience.
  • Face à une victime, la première chose à faire est d’assurer sa propre sécurité pour la secourir.
  • Appelez le 112 ou tout autre numéro d’urgence, ou demandez à une autre personne de le faire.
  • Si vous avez suivi la formation PSC1, n’hésitez pas à dispenser les bons gestes : mieux vaut oser que ne rien faire.

Connaître les gestes de premiers secours peut sauver des vies

Dans une situation d’urgence et après un accident, chaque instant compte. Dans le cas d’un arrêt cardiaque par exemple :

  • Une victime perd 10 % de chances de survie à chaque minute ;
  • Au-delà de 5 minutes d’arrêt du cœur, les lésions cérébrales sont irréversibles.

Il est donc crucial de pouvoir intervenir et dispenser les bons gestes en attendant l’arrivée des secours.

Comment se former aux gestes de premiers secours ?

En milieu scolaire ou professionnel, la formation est accessible à tous

  • La formation Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1) permet d’obtenir une certification agréée par le ministère de l’Intérieur (Direction de la sécurité civile).
  • Elle dure 7 heures : il suffit d’une journée ou deux demi-journées pour se former, au moyen d’enseignements théoriques et de mises en situation pratiques.
  • Il n’existe pas de prérequis pour suivre la formation : tout le monde peut le faire.
  • De plus, elle est accessible dès l’âge de 10 ans.
  • En milieu scolaire, il existe aussi des dispositifs spécifiques comme le programme « Apprendre à porter secours » à l’école primaire.
  • La formation PSC1 est à renouveler avant 2 ans avec une formation de 4 heures.

Trouver une formation aux premiers secours à Paris

Pour suivre une formation PSC1 :

Les 4 étapes nécessaires en situation d’urgence

Sécurisez le lieu de l’accident et la victime

La première chose à faire est de vérifier que la situation ne présente pas de danger supplémentaire pour vous. Pensez à votre sécurité pour pouvoir venir en aide à une victime dans les meilleures conditions. Si possible, établissez un périmètre autour d’elle.

Appréciez l’état de la victime

Est-elle consciente ? Est-ce qu’elle respire ? N’hésitez pas à la rassurer tout en évaluant la situation.

  • Pour prendre son pouls : placez l’index et le majeur à la base du cou et du poignet pour sentir les pulsations.
  • Vérifiez sa respiration en observant si sa poitrine se soulève et en écoutant son souffle.
  • Demandez à la victime de serrer vos mains pour apprécier ses réactions.
  • Si la victime est consciente, essayez d’en savoir plus sur les circonstances de l’accident, ses antécédents.

Appelez les secours (112 ou autre numéro d’urgence)

  • Si vous n’avez pas les mains libres, demandez à une personne présente d’appeler pour vous ou de tenir votre téléphone en mettant le haut-parleur, par exemple.
  • Pensez à vous présenter et à préciser que vous êtes secouriste, si c’est le cas.
  • Si vous appelez le 112, vous êtes automatiquement géolocalisé : le service d’urgence enverra l’équipe disponible la plus proche.
  • Si vous appelez d’autres numéros d’urgence (18, 15, 17) précisez l’endroit où vous vous trouvez.

Dispensez les gestes de premiers secours préconisés selon la situation

Si vous craignez de vous lancer, retenez qu’il vaut mieux faire un peu ou moins bien, que ne rien faire du tout.

Les gestes de base pour porter secours à une victime adulte

Vous vous apprêtez à suivre une formation aux premiers secours ? Voici les bons réflexes et gestes que vous allez apprendre. Attention : les informations qui suivent ne remplacent pas un apprentissage avec un formateur agréé.

En cas d’étouffement

  • Si la personne ne peut ni parler, ni respirer, ni tousser, donnez-lui jusqu’à 5 claques dans le dos, entre les omoplates.
  • Si cela ne suffit pas, effectuez jusqu’à 5 compressions abdominales (manœuvre de Heimlich).
  • Continuez à alterner les claques et les compressions si nécessaire.
  • En attendant les secours, placez la victime dans une position confortable dès qu’elle reprend sa respiration (ou allongez-la au sol en cas de perte de connaissance).

En cas de saignement

  • Éloignez l’objet qui a provoqué la blessure. Attention : si l’objet se trouve dans le corps de la victime, ne le retirez pas. Cela pourrait engendrer une hémorragie interne.
  • Compressez la plaie avec vos mains protégées et allongez la victime.
  • Si possible, effectuez un garrot.
  • Dans tous les cas, n’arrêtez pas la compression tant que les secours ne sont pas arrivés.

En cas de traumatisme

Face à une victime qui a fait une chute ou subi un traumatisme, veillez à maintenir sa tête et ne bougez plus jusqu’à l’arrivée des secours.

En cas de perte de conscience

Si une victime ne réagit pas lorsque vous lui parlez ou demandez de serrer votre main :

  • Assurez-vous qu’elle respire en libérant ses voies aériennes respiratoires ;
  • Placez-la en position latérale de sécurité (PLS) en attendant les secours.

En cas de malaise

Une victime peut ressentir une sensation de malaise sans perdre connaissance. Dans ce cas :

  • Parlez à la victime : essayez d’en savoir plus sur ce qu’il s’est passé et son état de santé.
  • Installez-la dans une position confortable (allongée ou semi-assise) et vérifiez régulièrement qu’elle respire en attendant les secours.

En cas de malaise vagal (avec perte de connaissance), il est préconisé de lever les jambes de la victime.

En cas d’arrêt cardiaque

  • Si la victime ne réagit pas et qu’elle ne respire pas, il faut réaliser un massage cardiaque. Dans la mesure du possible, utilisez un DAE (défibrillateur automatisé externe) en attendant l’arrivée des secours. Si vous utilisez un DAE, suivez soigneusement les instructions diffusées en audio par l’appareil.
  • Le massage commence par 30 compressions thoraciques avec vos 2 mains, puis 2 insufflations au niveau de la bouche et ainsi de suite.

Si la victime est un nourrisson, quels sont les gestes appropriés ?

Au vu de la morphologie d’un nourrisson, certains gestes sont différents de ceux à réaliser sur un adulte.

Étouffement du nourrisson

  • Installez l’enfant sur le ventre le long de votre bras et appuyez-vous sur votre cuisse.
  • Maintenez sa tête et sa bouche ouverte en plaçant votre main au niveau de sa mâchoire.
  • Donnez-lui jusqu’à 5 claques dans le dos.
  • Si cela ne suffit pas, effectuez des compressions abdominales : retournez le nourrisson en maintenant sa nuque, puis appuyez jusqu’à 5 fois sur son sternum avec 2 doigts.
  • Alternez les claques et les compressions ni nécessaire.

Massage cardiaque du nourrisson

  • Pratiquez tout d’abord 5 insufflations d’air dans le nez et la bouche du bébé.
  • Réalisez 15 compressions thoraciques avec 2 doigts (et non avec les 2 mains) au centre de la poitrine.
  • Faites 2 insufflations et alternez 15-2-15-2… jusqu’à l’arrivée des secours.

Le saviez-vous ?

Si vous avez besoin d’aide, alertez les services d’urgence

Le 112 est le numéro à retenir : il s’agit du numéro d’appel unique des urgences sur le territoire européen, permettant une géolocalisation immédiate. Il est recommandé aux étrangers circulant en France et aux Français à l’étranger.

Les autres numéros à connaître sont : le 18 (les sapeurs-pompiers), le 15 (Samu), le 17 (police ou gendarmerie), le 115 (Samu social, pour les personnes sans domicile ou sans abri et exposées aux intempéries).

Il est aussi intéressant de retenir le 114 : ce numéro dédié aux personnes sourdes et muettes peut se révéler très utile pour appeler les secours dans une situation où il n’est pas possible de parler.