Pôle Santé Paris 13 et Cpam de Paris : ensemble contre les inégalités sociales de santé
L’accès aux droits et aux soins représente une mission fondamentale pour la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris. Pour la concrétiser sur le terrain, les acteurs du secteur médico-social parisien s’associent. Le Pôle Santé Paris 13, association loi 1901, fait partie de ces partenariats qui s’efforcent de garantir à tous quelle que soit leur condition, l’accès à leurs droits et à des soins de qualité. Le docteur Hector Falcoff, médecin généraliste et président de l’association, évoque l’intérêt de ce partenariat, notamment pour les travailleurs migrants vivant en foyer.
Contre les inégalités sociales de santé
Le Pôle Santé Paris 13, financé par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France depuis 2011, aide les professionnels de santé à mieux répondre aux besoins de santé des habitants de l’arrondissement. Le Pôle participe également à l’amélioration démographique des professionnels de santé dans le sud-est de la capitale, déficitaire depuis quelques années. « Il a également pour but d’essayer d’atteindre des populations qui, pour des raisons financières et/ou culturelles, consultent peu les médecins et restent de ce fait en dehors du système de soins, malgré un risque fort de maladie » précise le docteur Hector Falcoff. C’est par exemple le cas des travailleurs migrants vivant en foyer, souvent exposés à l’hypertension artérielle, au diabète de type 2, aux hépatites virales chroniques, au VIH.
Décloisonner pour mieux soigner
En ce qui concerne la population des travailleurs migrants, il est capital pour le président de l’association, d’associer partenaires médicaux (infirmiers, pharmaciens, médecins) et partenaires administratifs. Ainsi, pouvoir bénéficier de l’action conjointe de représentants de la Caisse régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France (Cramif) et de la Cpam de Paris permet d’aider les patients à bien comprendre leur situation administrative et à se mettre sur le chemin des soins. Le docteur Hector Falcoff estime que « si on ne décloisonne pas nos interventions, elles sont beaucoup moins efficaces » Les conseillers de l’Assurance Maladie ont un accès direct au dossier administratif des patients sur leur ordinateur, ce qui permet de convaincre les patients que les choses peuvent bouger et qu’il y a une véritable volonté de les aider à rejoindre le système de soins. Selon le docteur Hector Falcoff « ça marche ! Généralement les résidents viennent nombreux lors de nos interventions dans les foyers, et sont très motivés. »
Une intervention coordonnée multipartenaires
L’action, coordonnée par le Pôle, fait intervenir d’autres partenaires : centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD) de la Pitié Salpêtrière, Adeca 75 (dépistage des cancers), centre de vaccinations de la Ville de Paris… Dans chaque foyer l’action est menée en concertation avec la gérance et avec les délégués des résidents. L’action commence par un forum d’information pour expliquer la démarche et son intérêt. Une semaine plus tard a lieu le parcours santé avec dépistage des hépatites B et C, du VIH, du diabète, de l’hypertension artérielle, des problèmes bucco-dentaires, etc. Selon les problèmes détectés les résidents sont orientés et si besoin accompagnés vers l’hôpital ou vers les soins de ville. Dans les semaines suivantes il est possible d’organiser des réunions « post-parcours » sur des thèmes spécifiques : dépistage du cancer du côlon, sevrage tabagique, etc. Le docteur Hector Falcoff, souligne que « les conseillers de la Cpam de Paris sont présents lors des parcours santé et en post parcours. Leur intervention est précieuse lorsqu’il est nécessaire de faire le point sur les pièces à fournir pour constituer ou compléter un dossier de protection universelle maladie (avant : CMU – couverture maladie universelle) ou d’aide à la complémentaire santé (ACS), étape souvent indispensable pour accéder aux soins. »