Les médicaments génériques, au service de la santé de tous
Les médicaments génériques participent à la pérennité de notre système de santé. Ils ont permis de réaliser 7 milliards d’euros d’économies en cinq ans. Des économies réinvesties afin d’améliorer l’accès de tous à des traitements innovants
En 20 ans, les médicaments génériques se sont imposés dans la vie quotidienne des Français pour soigner les maux bénins comme les maladies les plus graves. Leur succès est indéniable : 8 Français sur 10 les utilisent et 93% en sont satisfaits. Même si leur utilisation donne satisfaction à la plupart des Français, environ un quart du grand public et des médecins doutent encore, à l’inverse des pharmaciens, ce qui nourrit une défiance envers les génériques. Alors que « devenir générique, ça se mérite » et qu’il n’y a aucun doute à avoir sur leur efficacité.
De la défiance à la confiance
Selon une enquête de BVA réalisée en février 2016 pour la Cnamts auprès de 1 005 Français, puis 500 médecins et 5 500 pharmaciens, présentée dans le dossier de presse du ministère :
- « Près de 8 Français sur 10 (78 %) utilisent des médicaments génériques lorsqu’ils sont malades. Parmi les plus convaincus : les malades chroniques (81 %) et la tranche d’âge des 35-50 ans (85 %).
- Chez les professionnels de santé : 82 % des médecins généralistes et 97 % des pharmaciens déclarent en prendre lorsqu’ils sont malades.
- Lorsqu’ils en utilisent, 93 % des Français se disent satisfaits des médicaments génériques, un pourcentage similaire chez les médecins. Une satisfaction encore plus largement partagée chez les pharmaciens (99 %).
- 74 % des Français se déclarent prêts à « avoir davantage de médicaments génériques sur l’ordonnanceque leur remet leur médecin » ».
À Paris aussi, le médicament générique a du mal à séduire les patients et les médecins ; il souffre d’une certaine défiance. Le taux de délivrance des médicaments génériques à Paris est de 80,4 % (contre 83,4 % sur toute la France).
Le développement des médicaments génériques est l’un des leviers utilisés dans la plupart des pays de l’OCDE (organisation de coopération et de développement économiques) pour contribuer à maîtriser la dépense de santé. Mais aujourd’hui, malgré l’excellent taux de substitution, seule une boîte de médicament remboursée par l’Assurance Maladie sur trois est un générique contre une sur deux au Royaume-Uni ou en Allemagne, voire une sur trois aux Pays-Bas.
Il faut savoir qu’en augmentant le volume des prescriptions, des économies sont réalisées, qui permettent de réinvestir dans la santé, par exemple dans les traitements innovants.
L’objectif à trois ans est d’augmenter, en volume, la prescription de 5 points dans le répertoire, ce qui représente une économie de 350 millions d’euros.