Une action de prévention des TMS, comment ça se passe ?
La prévention est essentielle pour informer les salariés sur les troubles musculo-squelettiques et les former aux bons gestes. La Cpam de Paris a mis en place une action auprès de certains services.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé des salariés. La prévention est essentielle. La Cpam de Paris a mené une expérimentation en ce sens parmi ses équipes.
La prévention des TMS à la Cpam de Paris
Les TMS, les troubles musculo-squelettiques touchent le plus souvent le cou, les épaules et les poignets. Des gênes ou des raideurs, un inconfort ou des douleurs sont des signes de TMS. L’activité professionnelle en est l’une des principales causes : gestes répétitifs, mauvaise position devant son poste de travail…
Lutter contre les TMS est devenu un enjeu majeur de santé publique. Impliquée dans la prévention des TMS auprès des entreprises, la Cpam de Paris a mis en place une expérimentation dans ses propres services. Objectifs : sensibiliser les travailleurs par le biais d’atelier spécifiques et apprendre les bons gestes pour éviter les troubles. « Cette expérimentation a porté sur deux publics distincts : un service de téléconseil, avec des salariés plus jeunes, et un service de gestion des bénéficiaires avec des personnes qui étaient en poste depuis plus longtemps », détaille Frédéric Moussard, chef de projets au sein du service responsabilité sociale et communication ressources humaines.
Un accompagnement par des professionnels
Pour cette expérimentation, la Cpam de Paris a fait appel au TMS Institute, spécialisé dans la prévention des troubles musculo-squelettiques. Les deux services ont d’abord eu une réunion d’information avec un kinésithérapeute spécialisé, sur le thème « Devenir acteur de sa santé au travail ». « Il fallait que chacun dispose du même niveau d’information : les salariés n’avaient pas forcément conscience des conséquences des TMS », souligne Frédéric Moussard. Deuxième étape, des ateliers pour réapprendre les bons gestes ou connaître ceux à effectuer régulièrement pour soulager les articulations. Le rôle des kinésithérapeutes est de montrer à chacun les bons mouvements. « Le plus souvent, les douleurs se situent au niveau des articulations des membres supérieurs », évoque le chef de projets. Lui-même a participé aux ateliers. Le bilan individuel a ainsi permis de détecter que ses sources de tension étaient centrées sur le cou et la nuque. Les exercices devaient donc privilégier ces zones.
Des effets positifs et attendus chez les salariés
Et quels effets ont été observés dans les différents services ? « Les ateliers sont très bénéfiques par rapport au diagnostic de départ », analyse Frédéric Moussard. Les douleurs articulaires sont mieux gérées, les gestes de prévention sont adoptés et surtout… les réactions sont très favorables de la part des salariés. « Ce sont de petits gestes à adopter, des réflexes pour éviter les tensions dans les articulations. »
Alors que la Cpam de Paris met déjà à disposition des outils spécifiques pour les entreprises, le chef de projets, habitué aux problématiques liées aux ressources humaines, recommande sans hésitation de mettre en place une prévention des TMS : « les évolutions sont visibles pour les salariés, et c’est concret pour eux comme pour l’entreprise ».