L'avis du pro

Traiter l’apnée du sommeil et le ronflement par orthèse dentaire

Mis à jour le 26/05/2023 | 4 min de lecture

L’orthèse dentaire est une alternative thérapeutique intéressante pour les personnes qui ronflent ou qui souffrent d’apnées du sommeil.

L’essentiel

  • Le ronflement peut cacher une affection plus grave comme l'apnée du sommeil.
  • L'orthèse (gouttière) peut être une alternative thérapeutique efficace.
  • L'orthèse aide aussi à lutter contre le bruxisme (grincement des dents).

Le ronflement est souvent considéré comme un problème de santé bénin. Toutefois, il peut être le symptôme d’une affection beaucoup plus grave : l’apnée obstructive du sommeil (AOS). Cette maladie a des conséquences considérables. L’un des traitements proposés, après avis et diagnostic d’un médecin du sommeil (ORL, pneumologue ou médecin généraliste) peut consister en la réalisation d’une orthèse dentaire qui sera portée la nuit.

orthèse dentaire

Dans quels cas l’orthèse dentaire peut-elle être prescrite ?

Il est possible de prescrire une orthèse dans plusieurs situations : pour les ronflements mais aussi pour les apnées du sommeil ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).

Les ronflements représentent plutôt une gêne sociale et l’orthèse permet de résoudre ce problème. En ce qui concerne l’apnée du sommeil, les conséquences sont plus importantes pour la santé du patient et l’orthèse peut être une alternative thérapeutique efficace.

En effet, si les ronflements sont sans effet notable sur la santé, l’apnée du sommeil se caractérise par la survenue de moments d’interruption et de réduction de la respiration pendant le sommeil. Ces pauses anormalement fréquentes durent de 10 à 30 secondes et se répètent jusqu’à une centaine de fois par nuit. L’orthèse dentaire, qui facilite le passage de l’air grâce à une meilleure ouverture des voies respiratoires, augmente l’espace compris entre la langue et le pharynx et permet une meilleure circulation de l’air.

Les différentes étapes pour la réalisation de l’appareil

La première chose à faire est de poser un diagnostic, grâce à un enregistrement du sommeil réalisé par un par le médecin du sommeil comme un pneumologue, un ORL ou encore un cardiologue.
Cela permet de savoir s’il s’agit de simples ronflements ou s’ils sont accompagnés d’apnées. Cela conditionnera la prise en charge de l’orthèse.

À la suite de cet examen, une radio panoramique dentaire est réalisée. Le médecin du sommeil fait ensuite une demande d’entente préalable et prescrit l’orthèse. Le patient peut prendre rendez-vous avec un chirurgien-dentiste qualifié pour faire réaliser l’orthèse. Le spécialiste va vérifier l’état des dents pour décider de la réalisation de l’orthèse. Si c’est possible, les empreintes sont réalisées et l’orthèse est mise en place 3 semaines plus tard. Le patient est ensuite contrôlé en moyenne une fois par mois. Puis le patient doit prendre rendez-vous avec le médecin qui a prescrit l’orthèse pour s’assurer que l’effet est probant. Ce double suivi par le médecin du sommeil et le chirurgien-dentiste est indispensable pour obtenir de bons résultats.

Efficacité et entretien de l’orthèse dentaire

L’orthèse procure un sommeil de bonne qualité, sans micro-réveils. L’efficacité du dispositif se ressent rapidement et d’autres manifestations nocturnes du dormeur comme le bruxisme (grincement des dents) sont fortement réduites, voire arrêtées.

La personne se sent en forme dès le réveil et les améliorations sont autant visibles pour les patients ronfleurs que ceux qui souffrent d’une SAHOS.

Et pour entretenir son appareil, il suffit de la brosser à l’eau froide avec sa brosse à dents. Le dentiste fournira toutes les informations nécessaires au bon entretien de son orthèse.

Le saviez-vous ?

Prise en charge de l’orthèse dentaire

La prise en charge est assurée après une entente préalable remplie par le médecin prescripteur et envoyé par ses soins au médecin conseil de la Caisse du patient. Le remboursement du renouvellement est accepté au bout de 2 ans.

La caisse d’Assurance Maladie dispose d’un délai de 15 jours à compter de la date de réception de la demande d’accord préalable pour se prononcer. L’absence de réponse dans ce délai de 15 jours vaut acceptation. Quant aux refus de prise en charge, ils font l’objet d’une réponse par courrier.