Bonne nouvelle : le cancer du côlon met du temps à se développer et peut être efficacement pris en charge grâce à un dépistage précoce. Seule condition : se faire dépister. Autre bonne nouvelle : le dépistage du cancer colorectal est organisé et pris en charge pour les populations à risque. Seule condition : participer à ce dépistage organisé, si le médecin traitant remet le test immunologique à faire chez soi. Et pour prévenir ce cancer, adopter une bonne hygiène de vie et limiter les facteurs de risque.

Charlotte Kanski, responsable prévention du Comité de Paris de la Ligue contre le cancer ©CPAM Paris – Pierre Cassagne – mars 2018

La Ligue contre le cancer et le dépistage organisé

Cela fait 100 ans que cette association loi 1901 lutte sur tous les fronts contre la maladie. Elle fait de la prévention un outil de lutte et s’unit à la promotion des programmes de dépistages organisés. Comme le rappelle Charlotte Kanski, responsable prévention du Comité de Paris de la Ligue contre le cancer, « la prévention et la promotion du dépistage font partie des missions de la Ligue. Par exemple, nous sommes présents auprès des plus jeunes, dès la maternelle, avec le parcours éducatif en santé, pour faire adopter les bons comportements dès le plus jeune âge. Car en adoptant une bonne hygiène de vie, 40 % de cancers peuvent être évités ».

Le comité de Paris de la Ligue contre le cancer était avec l’Assurance Maladie de Paris et l’Adeca 75 pendant l’opération Mars bleu visant à informer la population sur l’importance du dépistage organisé du cancer colorectal, sur la facilité et la fiabilité du test immunologique distribué aux personnes pour lesquelles le médecin traitant a jugé nécessaire de faire ce test.

Agir au plus près des populations

La Ligue contre le cancer s’appuie sur les campagnes nationales pour aller à la rencontre du public et les associations. Elle met en place des projets pour « sensibiliser le plus grand nombre et que chacun devienne acteur de sa santé » souligne Charlotte Kanski.

Le comité de Paris de la Ligue contre le cancer participe à plusieurs ateliers santé avec la Ville de Paris. Il était aussi présent au Colon Tour à l’hôpital Bichat pour animer des ateliers sur l’alimentation, et informer sur les dangers de certains comportements (alcool, tabac, exposition au soleil, etc.).

Charlotte Kanski s’étonne que les gens n’adhèrent pas davantage à ce dépistage organisé car ce « cancer, diagnostiqué précocement, peut être guéri ». Elle s’appuie sur les chiffres de l’observatoire sociétal du cancer et des états généraux de la prévention du cancer pour insister sur « l’importance du dépistage précoce et sur le rôle fondamental du médecin traitant, qui donne le test à son patient et l’incite à faire le test immunologique ».

Intégrer la prévention dans ses habitudes, c’est prendre en main sa santé.