Prévenir l’hépatite B et éviter la contamination
La vaccination contre l’hépatite B est la meilleure protection contre cette maladie. L’Assurance Maladie rembourse le vaccin à 65 %.
L’hépatite B est une maladie très répandue : 2 milliards de personnes dans le monde. En France, on estime que plus de 280 000 personnes sont atteintes, soit 0,65 % des adultes âgés de 18 à 80 ans. La prévention est indispensable. La vaccination est le meilleur moyen de se prémunir de l’hépatite B.
Les risques de transmission de l’hépatite B
En France, le virus de l’hépatite B (VHB) est surtout transmis par voie sexuelle lors de rapports non protégés et chez les usagers de drogues, par des piqûres avec des seringues contaminées, par exemple. Le VHB se transmettant par le sang, le sperme et les sécrétions vaginales, il peut aussi y avoir des risques de contamination lors des tatouages, piercing, scarification faits avec du matériel insuffisamment désinfecté, de mère à enfant pendant l’accouchement ou par allaitement dans des régions où la prévention de l’infection chez les nouveau-nés par vaccination dès la naissance n’est pas faite (Afrique et Asie).
Une fois dans l’organisme, le virus s’attaque au foie.
40 % des infections aiguës donnent lieu à des manifestations symptomatiques comme de la fatigue ou une perte de poids. L’hépatite B elle guérit spontanément en quelques semaines dans 90 % des cas.
Dans moins de 10 % des cas, la maladie devient chronique, surtout pour les nourrissons contaminés à la naissance. Les conséquences de la maladie sont graves, car l’hépatite B ne se guérit pas. L’hépatite B chronique peut être traitée par des médicaments, et notamment par des agents antiviraux oraux. Un tel traitement peut ralentir la progression de la cirrhose, réduire l’incidence des cancers du foie et améliorer la survie à long terme.
Aujourd’hui, le vaccin contre l’hépatite B est devenu obligatoire pour tous les enfants nés après le 1er janvier 2018.
En savoir plus sur la vaccination contre l’hépatite B, dépliant Santé publique France (PDF – 1,44 Mo)
Un test pour savoir si on est contaminé
Une simple prise de sang suffit pour savoir si la personne a été ou non au contact du virus. Et dans l’affirmative, si elle est immunisée ou encore porteuse du virus. Cette analyse permet ensuite d’adapter une surveillance médicale. Le patient doit alors modifier son mode de vie et son comportement pour éviter de contaminer d’autres personnes.
En cas de symptômes (fatigue, perte de poids inexpliquée…), il est conseillé de consulter son médecin traitant.
Le dépistage est pris en charge par l’Assurance Maladie lorsqu’il est fait sur prescription médicale. Il est aussi possible de le faire gratuitement dans certaines structures comme :
- les CeGIDD, Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic ;
- les CPEF, Centres de planification et d’éducation familiale ;
- les PMI, centres de protection maternelle et infantile.
Les situations à risque, surtout en voyage
La période des vacances est souvent un moment de recrudescence de contaminations. Il peut s’agir de séjours dans des pays où le virus est présent (Afrique, Asie du Sud-est) mais aussi un temps où les personnes ont eu des pratiques à risques plus fréquentes comme des relations sexuelles non protégées.
C’est dans ce cadre qu’il est important de se faire diagnostiquer pour éviter de contaminer d’autres partenaires. Ou simplement sa famille car le partage d’un rasoir ou une coupure peut transmettre le virus.
Source : OMS (organisation mondiale de la santé)
Notre conseil : se renseigner sur la situation sanitaire du pays de destination avant de partir, et être à jour de ses vaccins avant de voyager.